Procès Thomas Sankara et douze autres : Me Dabo de la défense est satisfait du déroulement du procès

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L’audition du général Diendéré, débutée le mardi 9 novembre 2021, a pris fin ce jeudi 11 novembre 2021. Ce jour a permis aux avocats de la défense du général, de tenter de « sauver la peau » de leur client. Le procès reprendra le lundi 15 novembre 2021, à la même heure.

Pour sa défense, Me Abdoul Latif Dabo commence en se posant la question de savoir, comment une personne qui revient du terrain de sport, en tenue de sport et sans arme, peut-il mettre aux arrêts des personnes qui viennent de tuer froidement le président du Faso et douze de ses compagnons ?

Il balaie du revers de la main le fait que c’est parce qu’il n’a justement pas posé cet acte, que le nouveau régime a pu s’installer officiellement avec la déclaration à la radio qui s’en est suivie.

Pour lui, même s’il procédait à leur arrestation et que Blaise Compaoré et le Commandant Lingani disent que c’est eux qui sont derrière le coup et qu’il les arrêtait eux aussi, qui il devient automatiquement ? relance-t-il.

Et de répondre : le président.

Cela voudrait donc dire, poursuit-il son analyse, qu’on reproche au général Diendéré, « de n’avoir pas pris le pouvoir quand le capitaine Thomas Sankara a été tué. »

La défense satisfait du déroulement du procès

« Pour le moment, nous sommes satisfaits du déroulement du procès même si toute œuvre humaine est perfectible », reconnaît Me Dabo. Il soutient qu’il ne pouvait pas affirmer que les droits de son client sont foulés au pied. Il fait cependant remarquer que certaines personnes, au cours du procès, sous le couvert de la liberté d’expression, tentent de biaiser un principe fondamental en matière pénale qui est la présomption d’innocence.

A l’en croire, le général Diendéré est et demeure innocent jusqu’à ce qu’une décision vienne dire le contraire et que cette décision soit définitive.

Tout est clair selon Me Keré

A écouter Me Keré, tout est clair. « Il n’a jamais tiré. Les assaillants sont venus de l’extérieur pour arriver au Conseil de l’entente et commettre l’irréparable. On n’a pas besoin de faire une faculté de droit pour savoir que si on n’est pas responsable de quelque-chose, on ne l’est pas », déclare-t-il.

D’après lui, la complicité suppose qu’il a assisté, aidé ou même omis de faire quelque-chose mais dans le cas présent, lui-même a été surpris.

« Nous aussi on est contre l’assassinat de Thomas Sankara. Mais je vous dis que l’agissement isolé de certains éléments ne peut pas salir ou entraver la réputation de l’ensemble d’un corps ou de son responsable », termine-t-il.

Timothée HIEN

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