Cancer du col de l’utérus : près de 2500 cas enregistrés chaque année au Burkina Faso

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En marge de la commémoration de l’an 1 du lancement de la stratégie mondiale de la lutte contre le cancer du col de l’utérus initié par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la Coalition burkinabè de lutte contre le cancer (COBUCAN) a organisé un atelier d’échange sur le cancer du col de l’utérus ce mercredi 17 novembre 2021 à Ouagadougou.

 

Classée comme la première cause de mortalité chez la femme au Burkina Faso, le cancer de col de l’utérus est aussi le 3ème cancer le plus fréquent chez la femme dans le monde. Environ 2517 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus sont diagnostiqués chaque année avec 2081 décès par an selon les estimations de 2018 au Burkina Faso.

Face à cette situation alarmante, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé la stratégie mondiale pour l’élimination du cancer du col de l’utérus ce 17 novembre 2020. A cet effet, pour commémorer l’an 1 dudit lancement, la Coalition burkinabè de lutte contre le cancer (COBUCAN) a organisé un atelier d’échange avec les journalistes.

Une communication a été donné aux hommes et femmes des médias par le Pr Nayi Zongo, chirurgien-cancérologue. Dans son exposé, il a fait ressortir les facteurs de risque dont le principal facteur de risque demeure la sexualité parce que le Human papillona virus (HPV) qui est le virus responsable du cancer du col de l’utérus est sexuellement transmissible. Plus de 98% des cas du cancer du col de l’utérus est lié au virus HPV.

Le présidium de la cérémonie.

Pour ailleurs, il a cité les virus 16, 18, 31, 33, 45 qui sont couramment rencontrés et qui sont pratiquement responsables de 76% des cas du cancer du col de l’utérus. Selon le Pr Zongo, c’est l’absence du dépistage des lésions précancéreuses qui est considéré comme le premier facteur de risque.

« Au Burkina Faso, le cancer du col de l’utérus est le deuxième cancer au niveau national en terme de fréquence mais en terme de mortalité, c’est le cancer le plus mortel », a-t-il confié.

En ce qui concerne les signes du cancer du col de l’utérus, le Pr Nayi Zongo a fait cas des métrorragies qui sont des saignements provenant de l’utérus et qui vont s’extérioriser par la vulve. Aussi, il y a les odeurs caractéristiques de poisson pourri et des douleurs pelviennes.  Le traitement et l’élimination du cancer prend en compte trois volets à savoir la prévention primaire qui est un vaccin contre le HPV destiné à des jeunes qui n’ont pas eu de contact sexuel, la prévention secondaire qui est la détection et le traitement des lésions précancéreuses et la prévention tertiaire qui traite les cas avérés par la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie.

A l’entendre, il est nécessaire de travailler de telle sorte que dans la prévention secondaire, 90% des jeunes filles soient vaccinées contre le virus HPV avant leur quinzième anniversaire, 70% des femmes puissent suivre un dépistage régulier et 90% des cancers sont détectés à temps et traités.

Pour mémoire, la Coalition burkinabè de lutte contre le cancer (COBUCAN) regroupe 17 associations. Cette faitière a pour objectif d’amener ses membres à une action concertée face aux cancers, de renforcer les capacités de plaidoyer de ses membres, de créer une assistance mutuelle entre ses membres,

Kiswendsida Myriam OUEDRAOGO

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