La fédération des Mouvements panafricains du Burkina Faso (FMP/BF) a animé une conférence de presse le mercredi 3 mai 2023 à Ouagadougou. L’objectif de la conférence était d’exprimer un droit de réponse à l’endroit de la communauté régionale et internationale sur les évènements récents du Burkina Faso et de ce pas, apporter leur soutien à la transition.
Au cours, d’une conférence de presse, la Fédération des mouvements panafricains du Burkina Faso (FMP/BF) a exprimé son mécontentement à l’endroit de l’Union Européenne et de la CEDEAO. Pour les conférenciers du jour, ces deux institutions travaillent à nuire le Burkina Faso dans ce contexte de crise sécuritaire. Abdou Nassireu Sawadogo, chargé des projets et programmes de la fédération a énuméré entre autres les agissements de la CEDEAO et de l’Union Européenne. Pour lui, il s’agit notamment des dénonciations concernant les droits de l’Homme au Burkina Faso dans cette lutte contre les terroristes. Les conférenciers ont estimé que les dénonciations des droits de l’Homme pour paraitre normal ne devraient pas être à sens unique. « Autant ces institutions dénoncent la riposte des FDS et VDP sur le terrain comme étant une atteinte aux droits de l’Homme, autant ils doivent dénoncer les exactions commises par les terroristes », se sont-ils plaignent. Et de renchérir : « Pourquoi, les fervents défenseurs des droits de l’Homme ne s’interrogent pas sur un certain nombre de questions : les compatriotes qui sont enterrés au cimetière municipal de Gounghin n’ont-ils pas droit de vivre ? Les déplacés internes n’ont-ils pas le droit de vivre chez eux ? Les cultivateurs et les éleveurs n’ont-ils pas le droit de cultiver sur les terres de leurs ancêtres et de vivre dignement ? ».
En plus, les responsables de la fédération n’ont pas manqué d’interpeller la CEDEAO et l’Union Européenne quant à leur immixtion dans la gestion du pouvoir actuel. Pour eux, il s’agit des nombreuses mises en garde à l’endroit des autorités burkinabè sur une éventuelle coopération avec Wagner formulées par la France et l’Union européenne et des Etats Unis. Les conférenciers ont qualifié cette attitude d’insulte à la souveraineté et intégrité. Quant à la CEDEAO qui s’obstine à ce que le calendrier électoral soit tenu à bonne date malgré la situation difficile que vit le Burkina Faso, la fédération s’insurge contre cette décision. « Une élection n’a de sens que de concourir au bien-être des populations. La pression de la CEDEAO ne peut se justifier que par des objectifs cachés, c’est-à-dire garder aux affaires des dirigeants à la solde de l’impérialisme.
De même, la Fédération des mouvements panafricains a réitéré son soutien total à la transition et a salué la solidarité agissante, patriotique et exemplaire des compatriotes de l’intérieur et de l’extérieur d’avoir répondu à l’appel de l’effort de guerre du gouvernement. Ainsi, pour la survie de la nation qui est menacée selon Harvey Asseta Salogo alias maman panafricaine, elle a soutenu que la fédération est déterminée pour accompagner à la mort la transition. C’est pourquoi, elle a invité les tierces à se joindre à eux le samedi 6 mai 2023 à partir de 6H pour dénoncer les violations des principes de souveraineté du pays par la communauté internationale à travers des ordres impérialistes.
Kiswendsida Myriam OUEDRAOGO
