Situation nationale : la présidente du MRB, Yéli Kam propose des pistes pour une transition réussie

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Le Mouvement pour la renaissance du Burkina (MRB) dirigé par Yéli Monique Kam a organisé une conférence de presse ce 8 juillet 2022 au cours de laquelle elle a fait une analyse de la situation nationale tout en partageant les principes de gouvernance du MRB pour une transition réussie.

Depuis quelques années, le Burkina Faso fait face à des attaques terroristes. Même avec l’avènement du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) en janvier 2022 dont l’objectif premier était la restauration de l’intégrité du territoire en vue du retour des déplacées internes, cet objectif n’est toujours pas atteint et la situation se dégrade de jour en jour et devient préoccupante.

Fort de ce constat, le MRB conduit par Yéli Monique Kam, a décidé de partager les principes de sa gouvernance pour une transition réussie. Pour ce faire, la présidente du MRB a proposé trois conditions pour une transition réussie.

Il s’agit de l’unité au sein de l’armée burkinabè pour vaincre l’ennemi. Par cette condition dit-elle, le président du Faso va poser le vrai diagnostic de l’armée et situer les responsabilités.

Yéli Monique Kam a appelé le Lieutenant-Colonel, Paul-Henri Sandaogo a gouverné dans la vérité conformément à la prise des responsabilités dans son discours du 24 janvier 2022. « Le peuple burkinabè attend un diagnostic vrai de notre armée nationale : les forces et faiblesses internes ; les limites, contraintes et menaces extérieures », a-t-elle laissé entendre.

Une autre condition de Yéli Kam, c’est la relecture de tous les accords de partenariat de Défense et de coopération militaire conclus avec la France. « La France doit partir du Burkina. Elle est le partenaire privilégié depuis les indépendances. Elle est responsable de cette situation. Si elle est une puissance, pourquoi le pays est envahie par les terroristes ? », a-t-elle martelé. Et de poursuivre que le Burkina regorge de moyens pour la contraindre et l’obliger à un équilibre des intérêts.

Enfin, elle a suggéré que le président prépare les populations à la guerre. Selon elle, le général chinois Sun Tzu, en matière martiale a soutenu qu’il faut préparer les populations à soutenir les combattants et les dirigeants, d’une part, et à se défendre contre les attaques de l’ennemi. En ce qui concerne la réconciliation nationale, Yéli Monique Kam pense qu’elle ne saurait se faire sans la justice et le tryptique vérité-justice-réconciliation.

Cependant, elle a déploré le fait que des personnes conviées à une rencontre de haut niveau soient coupables des faits de crimes qui leurs sont reprochés. Selon elle, par respect pour le peuple burkinabè, ces personnes doivent s’adresser à la justice pour répondre des actes qui leurs sont reprochés.

Kiswendsida Myriam OUÉDRAOGO 

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