Présent à Kaya ce 17 juillet 2021 dans le cadre du 6e congrès marquant le renouvellement du bureau du Conseil national de la jeunesse du Burkina Faso (CNJ-BF), le directeur général de la jeunesse et de l’éducation permanente, Larba Pilga a salué l’esprit de maturité des jeunes qui ont réussi à organiser eux-mêmes leur congrès et à renouveler eux-mêmes leurs instances. Il s’est prononce également sur la nouvelle structure qui s’est créée à Ouagadougou au même moment où se tenait l’élection du bureau national du CNJ.
Directinfo Burkina : Vous venez d’assister à la mise en place du nouveau bureau du Conseil national de la jeunesse. Quelle appréciation faites-vous du processus qui a abouti à cette élection ?
Larba Pilga (L.P) : Le bureau exécutif national du Conseil national de la jeunesse nous a informé en tant que ministère en charge de la jeunesse qu’il a engagé son processus de renouvellement de ces organes dirigeants depuis mi-mai 2021 parce que le mandat est de 3 ans. Nous avons suivi le processus électoral qui a consisté à la réalisation de plusieurs étapes dont des ateliers qu’ils ont tenus à Dédougou ensuite à Gaoua pour s’entendre sur une feuille de route. A l’issue de ces étapes, ils ont procédé au processus d’adhésion des différentes organisations de jeunesse, à la réception des candidatures ; ce qui nous conduit aujourd’hui à Kaya (Ndlr : 17 juillet 2021) à la mise en place du nouveau bureau exécutif national.
L’appréciation que nous avons en tant que directeur général de la jeunesse, c’est que nous sommes déjà satisfaits du processus. Parce que pour une des rares fois, le processus a été engagé par le CNJ lui-même, accompagné par le ministère en tant que tutelle technique qui a donné des conseils avisés. Mais c’est le CNJ qui a mis en place sa commission nationale d’organisation des élections avec des commissions régionales. C’est eux qui ont conduit le processus jusque-là. Nous avons suivi de près pour donner des avis techniques, des conseils pour éviter les dérapages et nous nous réjouissons de voir que le processus soit en train de s’achever ici. Nous ne pouvons que féliciter les organisateurs de ce processus, saluer la maturité qui a prévalu au sein de l’équipe qui a permis d’aboutir aux élections.
Quelles sont vos attentes de ce nouveau bureau ?
L.P : Comme attentes, je l’ai dit et je le répète, le CNJ est un partenaire du ministère de la jeunesse, parce que c’est le BEN qui représente la jeunesse et l’ensemble des organisations de jeunesse du Burkina Faso. Nous attendons que ce soit un bureau qui soit légitime, qui soit accepté par l’ensemble des organisations de jeunesse, que ce soit un bureau qui puisse porter haut le flambeau de la jeunesse, qui puisse représenter la jeunesse ici au Burkina Faso et ailleurs pour que tout le pays gagne. Et quand le CNJ arrive à se renouveler ainsi sans beaucoup de difficultés, nous en tant que ministère, nous sommes très heureux. Nous attendons que l’on puisse nous contacter pour nous notifier la mise en place de ce bureau de façon officielle pour que nous puissions prendre acte et continuer le travail avec le bureau.
Dans le même temps, l’on apprend l’érection d’une autre structure se présentant comme étant la faîtière des organisations de jeunes, cela ne va-t-il pas créer une sorte de cacophonie ?
L.P : Par rapport à la nouvelle structure créée, je n’ai pas de commentaire particulier. Ce sont des organisations de jeunesses qui s’organisent et nous nous accompagnons. Et en tant que ministère de la jeunesse, une fois que le bureau est constitué, qu’il a un récépissé délivré par le ministère en charge des Libertés publiques, nous prenons acte. Donc nous attendons que le processus d’élection puisse s’achever et qu’on l’on nous notifie que voilà le bureau exécutif national du Conseil national de la jeunesse qui a été mis en place avec leur récépissé. En ce moment, nous prenons acte et nous travaillons avec ce bureau.
Y-a-t-il eu un représentant du ministère de la jeunesse à la mise en place de ce bureau à Ouagadougou ?
L.P : Nous n’avons pas invités et n’avons pas eu vent qu’un bureau devrait être mis en place à Ouagadougou. Par contre, nous avons eu une lettre qui nous a notifié que le congrès se tiendra ici à Kaya les 16 et 17 juillet 2021 et nous avons pris acte et sommes venus suivre ce qui s’est passé.
L’on sait qu’il y a eu quelques soucis entre les jeunes pendant la préparation du congrès. Expliquez-nous davantage
L.P : C’est sûr qu’au cours du processus, nous avons reçu des lettres de contestations des gens qui estiment que le processus n’a pas été très inclusif, que les périodes d’ouvertures des candidatures n’ont pas respecté les textes. Nous avons pris acte et avons rencontré l’ensemble des parties et avons donné des conseils avisés. Mais il appartient à l’ensemble des organisations de jeunesse de décider. Parce que nous nous ne sommes pas une organisation de jeunesse, mais une administration. C’est aux organisations de jeunesse de s’entendre.
A votre avis, les élections d’aujourd’hui ont-t-elles été transparentes ?
L.P : Je suis venu représenter le ministère ici avec des collaborateurs. Ce que j’ai vu ici, je le salue parce que cela dénote de la maturité des jeunes. Parce que nous avons vu qu’il y a des postes où il y a eu le consensus avec un seul candidat présenté et élu, et des postes où il n’y a pas eu de consensus et ils sont passés aux votes. Je pense que c’est cela la démocratie, c’est cela que nous attendons des organisations de la jeunesse et nous saluons cette maturité. Nous avons aussi constaté qu’il n’y a pas eu de bagarres entre les jeunes ici à Kaya, il n’y a pas eu d’écart de langage. C’est un processus à saluer et nous attendons que les résultats nous soient notifier de façon officielle.
Propos recueillis par B.G
