L’ancien chef de guerre et opposant, Roger Lumbala, a été interpellé la semaine dernière et mis en examen samedi 2 janvier pour « complicités de crimes contre l’humanité » commis en 2002 selon le parquet anti-terroriste français. L’information a été rendue publique par nos confrères de RFI. C’est une première procédure lancée sur la base du rapport mapping de l’ONU qui recensait les crimes les plus graves commis en RDC entre 1993 et 2003. Son mouvement le RCD-N est accusé d’avoir commis des actes de cannibalisme en Ituri. La procédure avait été ouverte en 2016.
Roger Lumbala a passé le Nouvel An dans une prison française. A 62 ans, cet ancien seigneur de guerre congolais soupçonné par les Nations unies de massacres de civils mais aussi de viols, de torture, de cannibalisme et de pillages, a été arrêté en pleine rue à Paris le 29 décembre 2020 par l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité (OCLCH).
A l’issue d’une garde à vue de quatre-vingt-seize heures, en partie passée dans une chambre sécurisée de l’Hôtel-Dieu en raison d’un état de santé précaire, M. Lumbala a été mis en examen, samedi 2 janvier, pour « participation à un groupement formé en vue de la préparation de crimes contre l’humanité » et « complicité de crimes contre l’humanité ».
Les faits reprochés à l’ancien chef de guerre se sont déroulés entre 2000 et 2003 dans les provinces de l’Ituri et du Haut-Uélé, dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC). A l’époque, Roger Lumbala est à la tête du Rassemblement congolais pour la démocratie-National (RCD-N), un mouvement rebelle soutenu par l’Ouganda voisin.