Facturation bimestrielle de l’ONEA : la ligue des consommateurs dénonce un manque de communication

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Les responsables de la Ligue des consommateurs du Burkina ont animé un point de presse ce mercredi 23 décembre 2020 à Ouagadougou pour dresser le bilan des actions menées au cours de l’année et dénoncer certaines pratiques qui empiètent sur les droits des consommateurs.

 

L’essai clinique de l’Apivirine au Burkina, le relevé bimestriel de l’Office national de l’eau et de l’assainissement ONEA) objet de nombreuses plaintes, la lutte contre la maladie à coronavirus, la saisie des produits impropres à la consommation, ‘’l’arnaque orchestrée’’ par les sociétés de téléphonie mobile et le bilan des actions de la ligue. Ce sont les principaux points abordés par la Ligue des consommateurs du Burkina (LCB) au cours de leur point de presse ce mercredi 23 décembre 2020 à Ouagadougou.

A propos du relevé bimestriel de l’ONEA, le président de la Ligue, Dasmané Traoré, accuse l’Agence d’avoir ‘’mal’’ communiqué sur la question. Il a rappelé qu’en avril 2020, l’ONEA a informé l’ensemble de ses clients de la réorganisation du cycle de relevé des index en vue de passer à un relevé à une périodicité bimestrielle. Selon lui, depuis son application, les plaintes se sont multipliées à la LCB. Des rencontres entre les responsables de la ligue et de l’ONEA ont permis de lever un coin de voile sur cette nouvelle forme de facturation de la consommation d’eau. Pour Dasmané Traoré, la mesure n’est pas mauvaise en soi. A l’entendre, la deuxième facture qui est une anticipation de la consommation mensuelle du client, fait l’objet d’un réajustement lors de la prochaine facturation. Si par exemple, un client paie en ce mois de décembre 5000 FCFA pour sa consommation du mois de janvier et qu’en fin janvier il constate que sa consommation est de 3000 FCFA, les 2000 FCFA de surplus qu’il a payé sont pris en compte dans la facturation du mois de février. Dasmané Traoré a confié que sa structure et l’ONEA ont convenu d’un chronogramme de sorties dans les agences pour sensibiliser les clients et examiner avec eux leurs factures.

Concernant le sujet de l’essai clinique de l’Apivirine, M. Traoré s’est offusqué du fait qu’il ait été fait à l’insu des malades. « En réalité, ces malades ne sont pas informés des dangers auxquels ils s’exposent en servant de cobayes involontaires à cette étude sur ce produit d’origine béninoise qui n’est même pas prescrit au Bénin », a-t-il dit. Le président de la Ligue des consommateurs a soutenu que l’autorité avait déjà notifié le rejet de ce produit à travers une correspondance datée du 19 mai 2020. La LCB souhaite que les auteurs répondent de leurs actes devant la loi.

Parlant des produits impropres à la consommation, le président de la Ligue des consommateurs du Burkina a confié avoir participé aux côtés des structures étatiques de contrôle et de répression, à la saisie et à la destruction de divers produits alimentaires impropres à la consommation. Cependant, les animateurs de la conférence de presse ont déploré l’inaction des structures de contrôle étatique. De leur avis, l’on ne saurait prétexter le manque de moyen pour laisser les consommateurs à la merci des commerçants.

A propos du sujet en lien avec les prestations des sociétés de téléphonie mobile, la LCB dit avoir enregistré de nombreuses plaintes des consommateurs sur la qualité des services des opérateurs de téléphonie mobile. Ces plaintes sont liées notamment à la mauvaise qualité des appels et de la connexion internet, la réception de manière intempestive des messages publicitaires, la multiplicité de bonus qui crée la confusion chez les consommateurs, l’imposition d’une date de validité de ces bonus, le taux d’échec des appels et qui sont facturés, l’infiltration du réseau par les arnaqueurs. Il reproche également à ces téléphonies mobiles, de facturer les transferts au niveau de Orange money et Mobicash ainsi que le service clientèle. « Si par exemple tu as un bonus qui expire dans deux jours et en chargeant à nouveau tu gagnes un autre bonus qui expire dans une semaine, au lieu que ce soit l’ancien bonus qui est consommé lors des appels, c’est le nouveau bonus qui est facturé », a relevé Dasmané Traoré. Pour mieux comprendre, les responsables de la LCB ont eu des rencontres avec ceux des téléphonies et l’Autorité de régulation des communications électroniques (ARCEP), a informé l’orateur principal. Malheureusement, il a regretté le fait que l’ARCEP qui devrait veiller sur la qualité des services de ces sociétés ne dispose pas les moyens de sa politique.

Michel BADO

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