Saccage du service de l’état-civil municipal : le maire de Ouagadougou engage la responsabilité des manifestants du 27 novembre, leurs commanditaires et leurs soutiens

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Aux lendemains de la manifestation du 27 novembre 2021 et du saccage du service d’état-civil de la mairie de Ouagadougou, le maire Armand Béouindé a déploré les dégâts qu’il attribue aux commanditaires de l’appel à manifester ce soir au cours d’une conférence de presse.

 

Vitres brisées, installations informatiques endommagées, documents saccagés… le service d’état-civil de la mairie centrale de Ouagadougou n’est plus fonctionnel.

Le bilan définitif des dégâts n’est pas encore établi, mais le maire de la commune de Ouagadougou, Armand Béouindé a indiqué que le bâtiment venait à peine d’être rénové à coût de « dizaines de millions de francs CFA ».

Pour lui, les responsables désignés du saccage sont les manifestants du 27 novembre 2021. « Plusieurs d’entre eux ont été filmés pendant le saccage et formellement identifiés. Ils seront poursuivis », a-t-il assuré.

Armand Béouindé engage surtout la responsabilité des commanditaires de cette manifestation, notamment, les différentes organisations qui ont appelé les populations à sortir.

« On a même entendu des responsables politiques et pas des moindres, dire qu’ils soutiennent la manifestation », s’est indigné le maire de Ouagadougou, assurant que toutes les responsabilités seront établies.

Pour le bourgmestre, rien dans la réaction des forces de l’ordre ni dans sa décision d’interdire la marche ne peut expliquer, encore moins justifier la réaction des manifestants.

La manifestation était illégale et si c’était à refaire il prendrait la même décision d’interpeler les services de sécurité pour l’empêcher.

« Les FDS sont à féliciter. Ils ont fait exactement ce qu’il fallait. A un moment il fallait choisir entre aller en affrontement direct avec les manifestants pour amoindrir les risques. Je pense qu’on s’en est bien sorti », a-t-il dit.

« Le maire n’a pas d’autorisation à donner, mais il doit être informé 72h au minimum avant la manifestation. 72h avant cette marche, au niveau de la commune de Ouagadougou, nous n’avons reçu aucune déclaration de manifester », a assuré Armand Béouindé tout en brandissant un document présenté comme un extrait de la loi portant liberté de réunion et de manifestation sur la voie publique du 21 octobre 1997.

Le maire de Ouagadougou a, dans la foulée, battu en brèche l’affirmation tendant à dire que les services municipaux ont refusé de réceptionner la demande des organisateurs : « deux individus sont venus avec une feuille simple pour déposer une demande de manifester pour samedi.

Le responsable du service courrier leur a fait savoir que la demande est incomplète car il manque les noms et adresses des responsables, les CNIB des déposants et que la manifestation devrait être déclarée au moins 72h avant. On leur a dit de revenir avec les pièces manquantes. Ils sont revenus avec un huissier ».

Drissa TRAORE

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