Journée mondiale de la santé mentale : des journalistes renforcent leurs capacités sur les droits des personnes souffrant de troubles mentaux

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Dans le cadre de la commémoration de la Journée mondiale de la santé mentale, le Ministère de la Santé à travers sa Direction de la prévention et du contrôle des maladies non transmissibles (DPCM) en collaboration avec la CBM a organisé une journée d’information et de formation à l’endroit des hommes et femmes de médias le mardi 16 octobre 2021 à Ouagadougou.

 

« Faisons de la santé mentale pour tous une réalité » ; c’est sous ce thème que la Journée mondiale de la santé mentale a été commémorée. En marge de cette commémoration, le Ministère de la Santé à travers sa Direction de la prévention et du contrôle des maladies non transmissibles (DPCM) en collaboration avec la CBM ont organisé une journée d’information et de formation à l’endroit des hommes et femmes de médias.

L’objectif de cette journée était de renforcer la capacité des journalistes sur la santé mentale et les droits des personnes souffrant de troubles mentaux neurologiques et liées à l’utilisation des substances psychoactives.

Ce sont au total trois communications qui ont été présentées aux Hommes de médias.

La première communication a été donnée par le Pr Arouna Ouédraogo, psychiatre des hôpitaux. Au cours de son exposé, il a présenté la situation de la santé mentale au Burkina Faso de façon générale et spécifique.

Pour lui, la situation de la santé mentale est un problème assez préoccupant dans un contexte où il y a beaucoup d’angoisse liée à la situation sécuritaire du pays. Partant, il a donné une définition de la santé mentale qui constituerait une forme de bien-être complet et interpelle notre capacité à jouir de la vie et à faire face aux défis auxquels nous sommes confrontés.

« Les personnes qui souffrent de cette maladie sont avant tout des citoyens qui ont un certain nombre de droits qu’il faut pouvoir respecter », a-t-il rappelé.

La deuxième communication a été présentée par Oumar Sangaré, chargé de programme CBM. Il s’est agi pour lui de montrer les actions de CBM en santé mentale au Burkina Faso.

Dans son exposé, il est ressorti que le Ministère de la santé bénéficie de l’appui technique et financier de CBM Suisse. A cet effet, CBM Suisse a élaboré deux projets majeurs en santé mentale qui sont entre autres le projet « second chance » et le projet « santé mentale pour tous ».

Pour aller plus loin, le chargé de programme a expliqué que le projet dénommé « second chance » intervient dans la région du Nord avec pour but d’améliorer les conditions de vie des personnes souffrant d’handicap psycho social et intellectuel (maladies mentales) et particulièrement ceux vivant dans la rue. Quant au second projet « santé mentale pour tous », il a pour objectif d’améliorer la qualité de vie des personnes souffrant de handicap psychosocial et intellectuel et des personnes exposées aux maladies mentales invalidantes par l’accès aux services complets, au respect de leurs droits humains et une plus grande inclusion sociale au Burkina Faso.

En ce qui concerne les actions réalisées par lesdits projets, Oumar Sangaré a souligné la formation de 182 agents de santé à base communautaire dans 182 formations sanitaires sur la santé mentale pour la  sensibilisation de la communauté et l’orientation des cas vers les formations sanitaires, la formation de 150 tradipraticiens de santé sur la santé mentale en 5 sessions, 1 forum des acteurs intervenant dans le cadre de la santé mentale, des affiches de sensibilisation remises à 5 districts sanitaires, des matériels de sonorisation remis aux OCADES pour les sensibilisations dans les communautés, la construction à Ouahigouya d’un centre de transit des malades errants etc. pour lui, le coût budgétaire total des deux projets est d’environ 1 010 233 291 F CFA.

La dernière communication qui a concerné les droits des personnes souffrant de troubles mentaux neurologiques et liés à l’utilisation des substances psychoactives été faite par Hien Sansan, conseiller en santé.

Selon lui, le respect des droits des malades demeure préoccupant. Et qu’il existe 3 approches en matière de droit en santé mentale. Il s’agit de l’approche selon la Convention internationale des droits des personnes handicapées (CIDPH), QualityRight de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), et la Commission des citoyens pour le droit de l’homme (CCHR).

Selon l’approche CIDPH, les droits en santé mentale sont plutôt exprimés en droit des personnes handicapées. Ainsi, la CIDPH en son article 3 stipule le respect de la dignité intrinsèque, la participation et l’intégration pleine et effective à la société.

Dans son exposé, il a relevé quelques droits en rapport avec le contexte actuel qui sont l’accès à la justice, le droit de ne pas être soumis à la torture ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, le respect de la vie privée. La deuxième approche relative à l’approche « QualityRight tool kit » de l’OMS est développée à partir des articles de la convention relative aux droits des personnes Handicapées. Il s’agit de la démarche d’observation active du respect de la qualité des droits des personnes dans les institutions de soins en santé mentale.

Enfin, l’approche CCHR par le biais du Comité international de surveillance s’engage à enquêter et dénoncer les violations des droits de l’Homme dans le domaine de la santé mentale, chargé de permettre l’adoption de plus de 150 lois pour protéger les individus contre des pratiques abusives ou coercitives.

Par ailleurs, il a cité quelques problématiques des droits des personnes handicapées qui sont la violation des droits des personnes ayant un problème de santé mentale, de toxicomanie, la stigmatisation associée, l’exclusion, le rejet, la marginalisation.

Kiswendsida Myriam OUEDRAOGO

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