Les députés de la 8e législature ont été installés cet après-midi du 28 décembre 2020. A l’issue de la cérémonie d’installation, certains députés se sont exprimés.
Ollo Alain Kam, député UPC de la Bougouriba
« Ce n’est pas les lois qui manquent, mais c’est comment elles sont appliquées »
Je suis élu sur la liste de l’Union pour le progrès et le changement. C’est un sentiment de satisfaction parce que la population de Bougouriba, ma province d’origine a porté le choix sur moi. Un sentiment de lourde responsabilité quand on est élu du peuple, on est un privilégié parmi plus de 20 millions de Burkinabè. C’est un sentiment de joie et surtout de lourde responsabilité mais aussi d’amertume et de tristesse pour nos nombreux camarades qui n’ont pas pu être élus pour cette législature. Je pense qu’on va renforcer le contrôle de l’action du gouvernement. J’ai l’habitude de dire que les lois, l’on en a à profusion au Burkina Faso. Ce n’est pas les lois qui manquent, mais c’est comment elles sont appliquées sur le terrain. Avec les amis, l’on pense que nous pourrons davantage mettre l’accent sur le contrôle de l’action du gouvernement. Mais, pour le moment, nous n’avons décidé d’aller au CFOP ou à la majorité présidentielle.
Eddie Komboïgo, député CDP
« C’est un parti de la majorité qui a déposé une candidature et nous n’avons pas trouvé d’inconvénients »
Je pense que le président de l’Assemblée nationale a fait un discours rassembleur un discours apaisé et c’est ce dont le Burkina Faso a besoin aujourd’hui. Il a eu un seul candidat et nous avons appelé à voter le candidat. Je pense que les députés du CDP on suivit. Comme je vous ai toujours dis, le CDP n’est pas un parti bagarreur mais un parti de paix. Les élections sont terminées, il faut organiser l’Assemblée pour voter des lois en faveur du peuple burkinabè. Nous n’avions pas la majorité, c’est un parti de la majorité qui a déposé une candidature et nous n’avons pas trouvé d’inconvénients que de le voter. Maintenant nous attendons de lui qu’il entame le processus de dialogue puisqu’il a si bien dit qu’il faut que le dialogue soit de mise pendant c’est 5 années. Pour nous, il faut le dialogue, la promotion de la paix, la réconciliation nationale et la relance de l’économie du Burkina Faso. Nous avons demandé que le Président Roch Marc Christian Kaboré travaille à l’atteinte de ces axes prioritaires. Le président Bala Sakandé s’est également engagé à travailler à atteindre ces objectifs. Il n’y a pas de raison que nous préjugeons de quoi que ce soit. Nous attendons maintenant sur le terrain dans l’exécution pour constater. Mais, nous pensons que tout ira dans le bon sens. D’ores et déjà, je pense que diriger le CFOP n’est pas contraire à siéger à l’Assemblée ; nous pouvons faire les deux.
Abdoulaye Mossé, député MPP
« Les députés de l’Assemblée nationale sont prêts pour travailler pour le peuple »
Aujourd’hui les députés de l’Assemblée nationale sont prêts pour travailler pour le peuple et pour l’intérêt du peuple. Etre réélu par 123 sur 127, c’est un autre message clair. Il prouve à tous ceux qui parlent de cohésion et de dialogue que les politiciens ont donné un message clair. J’aimerai également qu’au niveau de la base, il y ait un suivi pour que les gens comprennent que la politique, ce sont des débats d’idées. Pour moi, nous pouvons avoir l’AN très compétitive pour renforcer la démocratie au Burkina.
Fiacre Kambou, député MPP
« C’est un sentiment de joie »
C’est un sentiment de joie qui m’anime aujourd’hui. Je suis reconnaissant aux populations qui nous ont accordé leur confiance et j’espère bien que nous allons apporter notre pierre à la construction de la Nation burkinabè.
Me Herbé Kaboré, député RPI
« Nous allons apprendre aux côtés de nos aînés »
Nous allons apprendre aux côtés de nos aînés et je crois que nous allons apporter le meilleur de nous-mêmes. Nous essayerons d’apporter notre touche pour renforcer le contrôle de l’action gouvernemental et les autres missions dévolues aux députés. Etant élu national, notre mission est de veiller à la construction d’une nation forte à travers des lois qui contribueront à la développer.
Propos recueillis par Kiswendsida Myriam OUEDRAOGO
