Le député du Sanguié, Me Rodrigue Edasso Bayala, député de l’Union pour la renaissance/Parti Sankariste (UNIR/PS) et membre du groupe parlementaire Rassemblement pour la démocratie et la Justice (RDJ) donne sa lecture du discours sur la situation de la Nation prononcé par le Premier ministre, Christophe Marie Joseph Dabiré aujourd’hui, 20 mai 2021 à l’Assemblée nationale.
« Globalement, sur l’ensemble des secteurs qui ont été cernés dans ce discours sur la situation de la nation, on peut dire que le bilan est satisfaisant. Maintenant, lorsqu’on entre dans la politique sectorielle, il y a quelque chose à dire, par rapport aux attentes des populations. Si vous prenez le secteur de la sécurité, essentiellement, il faut quand même que le gouvernement accentue les actions qui sont en cours pour répondre aux attentes des populations, qui ne demandent qu’à être en sécurité et vaquer à leurs occupations.
Des préoccupations que j’ai soulevées, il y a d’abord au plan national, des années académiques qui se chevauchent à l’Université de Ouagadougou. Aujourd’hui, un étudiant est incapable de vous dire avec précision à quelle année il est. J’ai voulu donc savoir quelles sont les stratégies et mesures que le gouvernement entend prendre pour que nos petits frères et petites sœurs puissent avoir une année normale. Ensuite, au niveau de ma province, le Sanguié, j’ai posé la question de l’accès à l’eau parce qu’il y a des barrages qui sont construits depuis 15-16 ans et qui ne sont pas aménagés.
Pourtant, la province du Sanguié était la pionnière, au Burkina Faso en matière de maraîcher-culture. Mais ces dernières années, il y a une régression qui est due à l’accès à l’eau, au manque de formation des maraîcher-culteurs et à l’écoulement des produits. Donc, si nous ne travaillons pas effectivement à créer de la richesse, je pense qu’il va être très difficile pour notre pays d’avancer.
On parle surtout d’employabilité des jeunes, au Sanguié, les jeunes sont valeureux, ils ne demandent qu’à être dans des conditions pour travailler. J’ai aussi abordé la question de la route, vous savez que nous avons eu, grâce au Millénium challenge account (MCA), du bitume Sabou-Koudougou-Réo-Didyr et aujourd’hui, la mine qui exploite le zinc à Perkoa dans la commune de Réo, le transporte par des camions. Donc, la route commence à être fatiguée.
Nous nous sommes donc posé la question pourquoi le gouvernement n’avait pas envisagé au moment de la signature de cette convention, d’étendre juste les rails qui sont déjà à Koudougou, à 10 kilomètres, pour au moins préserver la route parce que tout le monde sait que la mine a une durée de vie pas longue, quand elle va se fermer, elle va nous laisser un état de route qui est très dégradé, alors que c’est un don du peuple américain, que nous nous devons de préserver pour les générations à venir.
J’ai enfin soulevé la préoccupation des services sociaux de base, tels que l’ONEA et la SONABEL, vous arrivez dans une ville comme Réo, qui est un chef-lieu de province, vous avez, à la limite, un guichet ONEA et un guichet SONABEL, vous n’avez pas de services ONEA ou SONABEL dignes de ce nom. Pour faire un abonnement, il faut aller à Koudougou. Nous avons donc posé la préoccupation, pour demander à son excellence monsieur le Premier ministre, en tant que chef de l’action gouvernementale, pour qu’il puisse instruire ses services sectoriels afin que cette question soit prise en compte« .
Propos recueillis par Michel BADO
