Burkina Faso : la coalition des femmes pour une gouvernance inclusive exige la parité dans les organes de la transition

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La coalition des femmes pour une gouvernance inclusive a animé une conférence de presse ce lundi 24 octobre 2022 à Ouagadougou. Lors de cette rencontre avec les Hommes de médias, la coalition a exigé la parité dans tous les organes de la transition.

 

La loi portant fixation de quota aux élections législatives et municipales n’est pas totalement effective au Burkina Faso. Depuis l’application de cette loi en 2012, 2015, 2016, force est de constater que les résultats escomptés n’ont pas été atteints dans les instances électives.

« La première application de cette loi qui a eu lieu lors des élections législatives de 2020, a donné des résultats catastrophiques. Sur 127 députés élus, 7,08% étaient des femmes à la sortie des urnes. Lors de la transition de 2014, seulement 11,1% des membres du conseil national de la transition étaient des femmes. L’Assemblée législative de la transition du MPSR1 comptait 21.12% de femmes en son sein », a expliqué la porte-parole de la coalition, Zenabou Coulibaly/Zongo.

La porte-parole a déploré le fait que malgré l’existence d’une loi en la matière, les institutions n’ont pas fait de la pleine participation des femmes dans les instances de prise de décisions, une de leurs priorités.

En outre, elle a laissé entendre qu’à la faveur du coup d’Etat du 30 septembre ayant abouti à l’adoption de la charte de la transition et à la désignation du Capitaine Ibrahim Traoré, le genre et l’équité inscrits parmi les valeurs et principes, les femmes qui représentent 51,7% de la population n’ont pas été prises en compte en termes de représentations lors des assises nationales. Et de poursuivre que la déclaration solennelle pour l’égalité de genre en Afrique (DSEGA) adoptée en juillet 2004, les Etats parties affirmaient être conscients de ce que « la faible représentation des femmes dans les structures de prise de décisions sociale, économiques et politiques et la féminisation de la pauvreté ont un impact négatif sur la capacité des femmes à profiter pleinement de leur participation aux économies de leur pays et au processus de démocratisation ».

Mme Coulibaly a précisé que le Burkina Faso s’est engagé à promouvoir l’égalité à travers des instruments juridiques nationaux, régionaux, internationaux et des documents de politique. Toute chose qui amène la coalition des femmes pour une gouvernance inclusive a interpellé le Président de la transition, Ibrahim Traoré et le Premier ministre à veiller à l’application systématique de la parité dans toutes les nominations aux postes de décision.

La coalition a également appelé les dirigeants au respect des engagements du Burkina Faso à tous les niveaux pour une meilleure participation des femmes à la gouvernance, gage d’un Burkina Faso apaisé, prospère, d’une cohésion sociale.

Les conférencières ont interpellé le Président de la transition, à prendre en compte la parité dans le gouvernement de la transition et dans le quota qui lui est réservé dans la désignation des membres de l’ALT et les différentes composantes représentées à l’Assemblée législative de transition.

Kiswendsida Myriam OUÉDRAOGO

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