Le ministère des Infrastructures et du Désenclavement, par l’intermédiaire du Secrétariat Permanent des Travaux à Haute Intensité de Main d’Œuvre (SN-THIMO), a organisé, ce mardi 30 juillet 2024 à Ouagadougou, un atelier de partage de la stratégie nationale des travaux à haute intensité de main d’œuvre.
Dans le cadre de l’amélioration de l’accès des populations aux infrastructures socioéconomiques de base et de la création d’emplois décents pour lutter contre le chômage et le sous-emploi des jeunes et femmes, le Gouvernement burkinabè a, depuis les années 1980, opté pour l’utilisation de l’approche : « Haute Intensité de Main d’Œuvre (HIMO) ». En effet, cette approche vise à réduire les coûts tout en favorisant la participation et l’appropriation des infrastructures par les communautés bénéficiaires. Ce sont ces arguments avancés par le département en charge des infrastructure pour réaliser la stratégie nationale.
Selon la représentante du ministre en charge des Infrastructure, Sy Assetou Barry/Traoré, par ailleurs Gouverneur de la région du Plateau Central, cet événement s’inscrit dans la volonté du ministère de promouvoir un développement inclusif et durable, en mettant l’accent sur l’importance de la participation communautaire dans les projets d’infrastructure. A l’entendre, la stratégie nationale des travaux à haute intensité de main d’œuvre, en renforçant les capacités locales et en créant des opportunités d’emploi, contribue à l’amélioration des conditions de vie des populations.
Mme Barry/Traoré a fait savoir que c’est pour pallier ces insuffisances que le Gouverneur a décidé, avec l’appui de ses partenaires au développement, d’élaborer un Stratégie Nationale des Travaux à Haute Intensité de Main d’Œuvre (SN- THIMO).
Pour la chargée de programme Gouvernance et démocratie au bureau de la coopération suisse à Ouagadougou, Aïcha Thiombiano/Yara, la coopération suisse réalise depuis les années 1995 des pistes rurales avec le programme Pistes Rurales à l’Est via HELVETAS International qui permet de responsabiliser les acteurs à la base, mais aussi d’apporter des revenus à la population locale.
« La stratégie est un outil référentiel pour tous les acteurs qui interviennent dans le domaine. Les pistes THIMO concernent le recrutement de femmes et de jeunes pour effectuer des travaux communautaires au niveau des communes rurales. Aussi des ateliers de formation et un centre de formation dédié à la question HIMO sont également prévus dans la stratégie », a indiqué Moumouni Ilboudo.
A préciser que c’est la Coopération Suisse qui a accompagné le ministère des Infrastructures et du Désenclavement (MID) pour l’élaboration de cette stratégie assortie d’un plan d’action et couvrant la période 2022-2026. Elaborée en 2021 et adoptée par arrêté interministériel en juin 2023, elle est désormais un référentiel dont la mise en œuvre du plan d’action se fait sous la coordination du Secrétariat Permanent des Travaux Routiers à Haute Intensité de Main d’Œuvre (SP-TRHIMO).
Esther NIGNAN
(Stagiaire)