Extrémisme violent et radicalisation : des femmes apportent leur contribution

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En marge de la commémoration de la Journée internationale des droits de la femme qui se tient chaque 8 mars, le Réseau des femmes pour la réconciliation nationale, la cohésion et l’équité sociale (REFERENCES) et l’association Génita Carea Africa ont organisé un panel le samedi 19 mars 2022 à Ouagadougou. L’objectif de ce panel a été de jeter un regard sur le contexte national notamment la situation sécuritaire et de faire ressortir des solutions pour venir à bout de ce mal.

 

Pour marquer la commémoration de la Journée internationale de la femme au sein de leurs structures, REFERENCES et l’association Génita Care Africa ont mené une série d’activités d’où le présent panel.

Le thème retenu pour ce panel est : « le rôle des femmes dans la prévention de l’extrémisme violent chez les jeunes ». Ce thème va en droite ligne d’avec celui de la 165ème Journée internationale des droits de la femme.

Au cours de ce panel, trois intervenants ont livré une communication.

La première communication a été livrée par Dramane Coulibaly, coordonnateur régional du Centre d’Etudes et d’Expériences de l’Afrique de l’Ouest ( CESAO/AI).

Sa communication a porté sur la définition et l’identification des causes de la radicalisation et de l’extrémisme violent. De ce qui est ressorti de sa communication, l’on a retenu que la notion de perception est l’une des causes de l’extrémisme violent.

Car selon lui, les gens n’ont pas le même regard, et ne voient pas les choses de la même manière. Aussi, il a mentionné qu’en terme de définition, il n’existe pas une définition universelle établie car chacun le définira en fonction des contours politiques.

Cependant, il a donné une définition de l’extrémisme qui va en adéquation avec le contexte national. « L’ensemble des croyances et d’actions de personnes qui soutiennent et utilisent la violence pour atteindre des objectifs idéologiques, religieux ou politiques », a-t-il étayé.

En ce qui concerne les causes de l’extrémisme violent, il a présenté trois facteurs de vulnérabilité qui sont les facteurs incitatifs, attractifs et résilients.

Dans ces facteurs, il faut inscrire la marginalisation, le chômage, la peur, la corruption, la discrimination.

Aminata Bénédicte Wandaogo, ancienne députée, enseignante et formatrice en genre et développement a abordé dans sa présentation la question du leadership féminin et de l’influence autour de soi.

D’emblée, elle a fait savoir qu’on ne nait pas leader positif, on le devient. Et de définir le leader comme la personne qui éclaire, guide, oriente, accompagne sous la forme professionnelle, religieuse, sociale ou dans un milieu où elle peut exercer son leadership.

« Le leadership, c’est la capacité d’une personne à influencer et à fédérer un groupe », a-t-elle ajouté et de renchérir : « sans pouvoir d’influence, il n’y a point de leadership ».

Cependant, elle a relevé deux types d’influences à savoir l’influence positive et l’influence négative d’où l’existence du leadership positif et négatif.

Pour elle, le leadership négatif est à la base de l’extrémisme violent d’où l’intervention de celui positif dans cette lutte.

Pr Hamidou Sawadogo, enseignant-chercheur à l’Université Joseph Ki-Zerbo, a exposé sur femme et stratégie d’éviction ou d’atténuation de la radicalisation et de l’extrémisme violent.

En substance, l’on peut retenir de cette communication des solutions proposées pour éviter l’extrémisme violent et la radicalisation au Burkina Faso et le maintien des jeunes dans leur milieu pour ne pas se faire recruter par les terroristes.

En terme de solutions, Pr Hamidou a proposé l’autonomisation de la femme par le biais des activités génératrices de revenus car cela permettra à la femme de participer à l’éducation des enfants. « Généralement, la main qui donne est celle qui dirige et qui peut mieux conseiller », a-t-il expliqué.

En plus, il a proposé la solution par l’éducation et par l’emploi car il a estimé qu’une personne bien éduquée a de fortes chances de réussir dans la vie et dans la même logique, l’emploi éloigne des vices.

Kiswendsida Myriam OUÉDRAOGO

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