Le Commandant des opérations du théâtre national (COTN), le lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni et la ministre du Genre et de la Famille, Salimata Nebié/Conombo ont co-animé une conférence de presse le vendredi 29 juillet 2022 à Ouagadougou.
Il s’est agi lors de cette rencontre d’échanger sur la situation sécuritaire notamment les opérations en lien avec la lutte contre le terrorisme. Le lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni a fait le bilan des deux semaines écoulées. Pour lui, les attaques les plus significatives sont celles de Bourasso et de Kelbo.
A cet effet, il a annoncé que des actions de sécurisation sont en cours dans ces localités pour permettre un retour des populations. Aussi, il a fait cas de la destruction d’ouvrages de franchissement sur certains axes routiers importants.
A l’entendre, ce mode opératoire n’est pas réellement nouveau. La destruction d’infrastructures, d’équipements ou de symboles de l’État s’inscrit dans le modus operandi des groupes terroristes, a-t-il dit.
Toutefois, il a confié que grâce à l’aide du génie civil militaire et le ministère des infrastructures, ces infrastructures ont été réhabilitées. Il a annoncé que d’autres actions sont en cours de planification ou d’exécution pour résoudre ce problème.
Toujours dans la lutte contre le terrorisme, il a fait cas de l’acquisition de matériels d’équipements pour l’armée.
« De gros efforts ont été consentis par l’État pour renforcer l’équipement des forces de défense et de sécurité. Des capacités du niveau stratégique et tactique sont en cours d’acquisition », a fait savoir le lieutenant-colonel.
Pour lui, ces acquisitions permettront pour les unes, de renforcer les capacités déjà existantes, et pour les autres d’agrandir le champ des possibilités sur le plan opérationnel et stratégique.
En ce qui concerne la piste d’atterrissage sécrète, Yves Didier Bamouni a indiqué que ces allégations ne sont pas confirmées. Et de poursuivre que des actions de vérifications sont entreprises afin de connaitre toute la vérité. « Tout ce qu’il y a comme piste d’atterrissage connue par nos services sont des pistes de l’Etat et des pistes des FDS », a-t-il déclaré.
Abondant dans le sens de la lutte contre le terrorisme, la ministre du Genre et de la Famille, Salimata Nébié/Conombo a noté la participation accrue des femmes dans les activités et actions terroristes.
« Il nous revient de façon récurrente que des femmes participent de plus en plus aux actions terroristes aux côtés des hommes. Elles sont actives sur tout le spectre des activités terroristes : elles participent à la génération de combattants terroristes, au renseignement sur les activités des FDS, au soutien logistique des groupes armés terroristes, et enfin à l’action armée lors des attaques », a révélé la ministre. Pour elle, les femmes sont supposées être des actrices de paix, plutôt que des auteures de violences.
Elle a donc interpellé les mères, épouses et parentes des frères qui ont pris les armes pour diverses raisons, contre la patrie de s’investir dans la promotion de la paix. Mme Nebie a d’ailleurs assuré que le gouvernement travaille dans ce sens. « Il y a la création d’une direction générale femme, paix et sécurité. Cette direction aura pour rôle de prendre en compte le processus de paix et sécurité au Burkina Faso. Cette direction va se reposer sur 4 piliers notamment la participation qui va permettre aux femmes de s’exprimer, de participer au processus de paix », a-t-elle déclaré.
Les conférenciers ont salué la résilience des populations qui sont prêtes à accompagner les FDS dans la quête de paix et sécurité.
« Les groupes terroristes tenteront toujours de décourager les actions de mobilisation populaire. Ne nous laissons pas désarmer et soyons rassurés que c’est ensemble que nous triompherons », ont-ils appelé.
Kiswendsida Myriam OUÉDRAOGO
