En prélude à la deuxième édition des Ambassadeurs de paix Awards (APA), le mouvement pour la Culture de la paix et l’amour de la patrie (MPAP) a organisé une conférence de presse le jeudi 9 juin 2022 à Ouagadougou. L’objectif de cette rencontre avec les journalistes était de décliner les grands axes de cette édition.
« Quel plaidoyer pour la réinsertion sociale et éducative des enfants des déplacés internes ? Le rôle des pouvoirs publics, des organisations de la société civile et des organismes de défense des droits de l’enfant ». Tel est le thème de la deuxième édition des APA prévue se tenir le 8 juillet 2022 à la salle des banquets de Ouaga 2000.
Pour le président du MPAP, Samuel Kalkoumdo, cette distinction intervient dans un contexte socio-politique et économique marqué par le terrorisme avec pour corollaires l’insécurité généralisée, la montée de l’extrémisme et le discours haineux. L’objectif du MPAP qui est la recherche et la promotion de paix a décidé d’organiser cette cérémonie pour récompenser le mérite de ceux qui œuvrent pour la paix. De ce pas, il a signifié que c’est une occasion pour le MPAP d’exprimer sa gratitude à l’ensemble des Burkinabè qui face à la barbarie n’ont jamais courbé l’échine mais qui ont su rester dignes et intègres pour tenir débout le Burkina Faso.
Les enfants déplacés internes pour une meilleure insertion
« A travers cette distinction, ce sont des ambassadeurs de paix qui seront couronnés et invités à plus d’engagement pour la paix, la cohésion sociale et le vivre ensemble », a fait comprendre le président. Il a confié que l’édition de cette année va s’intéresser sur la situation des enfants vulnérable, des enfants déplacés. « Autrefois, ces enfants scolarisés pour certains et/ou attachés à des activités agricoles pour d’autres dans leur localité d’origine se retrouvent aujourd’hui déscolarisés et désœuvrés dans leurs zones d’accueil. Ils deviennent donc des cibles très vulnérables pour les recruteurs au profit des groupes armés », a-t-il soutenu.
Par ailleurs, il a noté que ce sera une occasion pour faire un plaidoyer en faveur de ces enfants déplacés afin que des bonnes actions soient menées pour leur réinsertion sociale et éducative.
En marge de cette célébration, un panel est prévu dans la journée du 8 juillet au centre Cardinal Paul Zoungrana, s’en suivra une action de solidarité dénommée « le sourire du déplacé » qui est un appel à la solidarité nationale et individuelle de tous les partenaires, de toutes les confessions religieuses, des autorités coutumières pour faire une collecte de don en nature ou en espèce.
Les dons peuvent se faire au siège du MPAP situé au quartier Wemtenga, ou sur le numéro 76033572, ont déclaré les conférenciers.
Situation sécuritaire
Quant à la situation sécuritaire, le président du MPAP a laissé entendre que la situation nationale présente un visage très peu reluisant voire très triste malgré les résultats engrangés par les FDS et les VDP sur le terrain. Cependant, il a noté que des efforts doivent se poursuivre. « Il n’y a pas un seul jour où un Burkinabè ne tombe pas sur le champ de bataille », a-t-il déploré.
Pour vaincre l’hydre terroriste, il a appelé les filles et fils du Burkina Faso à l’union sacrée qui selon lui est gage de salut dans la quête de la paix.
Le MPAP a été créé le 5 décembre 2017 à Ouagadougou et le 17 mars 2018 à Koudougou avec à sa tête un président national. Il a pour mission principale de promouvoir la tolérance et le civisme, de cultiver la paix et l’amour de la patrie.
Kiswendsida Myriam OUEDRAOGO
