Le Ministère de la santé a organisé en collaboration avec l’Agence des Etats-Unis pour le Développement international (USAID), la cérémonie officielle de lancement du processus d’élaboration du Plan national de planification familiale (PNPF) 2021-2025 du Burkina Faso, ce jeudi 18 février 2021 à Ouagadougou.
Le Burkina Faso disposera bientôt d’un Plan national de planification familiale (PNPF) pour la période 2021-2025. Réunis à Ouagadougou depuis ce matin, les acteurs devront élaborer ce référentiel national qui guidera toutes les interventions en matière de planification familiale au Burkina Faso pour la période concernée.
Selon le ministre de la santé, Pr Charlemagne Ouédraogo, la planification familiale est un moyen stratégique à haut impact pour l’atteinte de la plupart des objectifs du développement durable. Pour preuve, a-t-il dit, elle peut contribuer à réduire de 30% le ratio de mortalité maternelle et de 20% le taux de décès néonatal. C’est pourquoi, il a évoqué l’implication des hommes dans la PF, l’accès des femmes et des jeunes à l’information de qualité en matière de PF, l’offre des services conviviaux adaptés aux besoins des adolescents et des jeunes en PF, la disponibilité continue des produits contraceptifs. « Cette démarche devrait être soutenue par une mobilisation suffisante des ressources financières pour la mise en œuvre effective du nouveau plan. Cela nécessite un engagement continue et concerté des différents acteurs intervenant dans la planification familiale, avec comme point de repère, les orientations du sectoriel santé en matière de planification sanitaire et les ambitions nationales en matière de PF », a soutenu Pr Ouédraogo.
Le ministre de la santé, Pr Charlemagne Ouédraogo a évoqué la volonté du gouvernement
à rendre les méthodes contraceptives, gratuites.
A l’entendre, le Burkina Faso est dans une période charnière de son plan de développement sanitaire qui se fait tous les 10 ans. Il a fait savoir que ce plan prendra en compte toutes les questions liées à la planification familiale. Car, a-t-il dit, une bonne planification des besoins permettra d’accélérer la transition démographique pour profiter du dividende. « Nous allons travailler à susciter la demande à travers une bonne information à donner aux familles et aux jeunes. Nous allons travailler à lever les barrières qui empêchent les personnes d’accéder à la contraception. Nous allons travailler à sécuriser les produits de contraception et faire en sorte qu’il n’y ait pas de rupture et que les bénéficiaires puissent en avoir à tous les niveaux », a confié le ministre de la santé.
L’idée aux dires du Pr Charlemagne Ouédraogo est d’arriver à la gratuité des méthodes contraceptives. « Très bientôt, vous aurez gratuitement les méthodes contraceptives afin de planifier les naissances dans la famille. Donc rendez-vous au point d’accès à la contraception dans les prochains jours pour vous rendre compte de l’effectivité de cette politique de gratuité qui était tant attendue », a-t-il annoncé.
La représentante-résidente de l’OMS au Burkina Faso, Dr Alimata Diarra-Nama a assuré au ministère de la santé, la disponibilité des partenaires à accompagner le processus d’élaboration et la mise en œuvre du plan national de planification familiale de nouvelle génération qui contribuera véritablement, en conjonction avec les autres stratégies, à améliorer l’offre et la disponibilité des services de santé reproductive et de planification familiale.
Rosine COULIBALY
