Journée mondiale des micros, petites et moyennes entreprises : le message du ministre Harouna Kaboré

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Ceci est la déclaration du ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Harouna Kaboré à l’occasion de la Journée mondiale des micros, petites et moyennes entreprises.

« Mesdames et messieurs les promoteurs de micros, petites et moyennes entreprises du Burkina Faso ;

Chers acteurs du secteur privé burkinabè ;

Ce 27 juin 2021 comme chaque année, est célébrée la Journée mondiale des micros, petites et moyennes entreprises (JM-MPME).Cette journée a été instituée par l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU) il y a seulement quatre (04) années en vue de sensibiliser l’opinion publique sur l’importance des micro, petites et moyennes entreprises (MPME) et de concrétiser d’une part, les objectifs de développement durable et d’autre part, de réfléchir aux défis à relever et aux perspectives de croissance des MPME.

Pour l’ONU, la JM-MPME constitue une occasion de reconnaître l’apport des micros, petites et moyennes entreprises dans nos économies et de célébrer les femmes et les hommes qui sont derrière ces entreprises. En effet, de nombreuses raisons ont poussé nos nations à décréter le 27 juin, Journée mondiale des MPME. Neuf (09) entreprises sur dix (10) sont en effet des MPME et sont présentes dans tous les domaines de la vie socio-économique.

Du savon que nous utilisons dans la douche, en passant par le café que nous buvons le matin, les cache-nez que nous portons, sous la couverture et dans le lit où nous nous reposons après des journées de dur labeur, les micros, petites et moyennes entreprises sont au cœur de tous les processus de fabrication. Chaque jour, des femmes et hommes entrepreneurs travaillent inlassablement pour transformer leurs énergies et leurs idées en entreprises viables.

Chers entrepreneurs, Le thème retenu pour la célébration des MPME cette année au Burkina Faso est : « Renforcement des capacités de résilience des PME dans le contexte sanitaire de la COVID – 19 ». Le choix de ce thème se justifie par la volonté d’identifier des stratégies et propositions solides et efficaces pour relancer ces acteurs clés de notre économie, frappés par les effets de la crise consécutive à la survenue de la pandémie. En effet, selon le rapport d’analyse du VIIème Recensement industriel et commercial » de novembre 2018, réalisé par l’Institut national des statistiques et de la démographie, les MPME représentent plus de 90% du tissu économique du Burkina Faso et sont la principale source d’emplois et de revenus des populations. Elle contribue à la formation du PIB de l’ordre de 40%.

Au Burkina Faso, comme dans la majorité des pays du monde, elles sont reconnues pour être des vecteurs de développement et de réduction de la pauvreté. Elles emploient une proportion importante de main d’œuvre généralement défavorisée, comme les jeunes, les femmes et les personnes issues de milieux populaires ou ruraux. Les micros, petites et moyennes entreprises (MPME) sont donc en première ligne pour l’amélioration des conditions de vie des populations et constituent un filet de sécurité en matière d’inclusion.

Au regard de l’importance de leur contribution dans le développement socio-économique durable du Burkina Faso, elles sont au cœur de l’action du gouvernement depuis plusieurs décennies. Cela s’est traduit dans les différents référentiels nationaux qui se sont succédés et qui leur consacrent le rôle de pilier de la transformation structurelle de notre pays. Dans cette dynamique, la loi d’orientation de promotion des PME n°015-2017/AN du 27 avril 2017 ainsi que le décret portant adoption de la charte des PME n°2017-1165/PRES/PM/MCIA/MATD/MINEFID du 27 novembre 2017, ont prévu des dispositions avantageuses sur le plan de la fiscalité, de l’accès à la commande publique, de l’accès au financement et du foncier dont les effets se font ressentir.

Chers promoteurs des micros, petites et moyennes entreprises du Burkina Faso,

Chers acteurs du secteur privé burkinabè,

Plus d’une année après le déclenchement de la crise sanitaire au Pays des hommes intègres (mars 2020), il y a lieu de saluer les résultats appréciables des initiatives développées par le Gouvernement burkinabè, les partenaires techniques et financiers ainsi que le secteur privé qui ont permis d’atténuer les effets de la crise. En rappel, au titre des actions initiées par l’Etat suivant les orientations du Président du Faso, figurent les mesures de relance sociales (subvention des charges sociales), sanitaires (mise à disposition de gels, masques, lave- mains, etc.), douanières (facilitation des formalités douanières et d’importation pour les produits de première nécessité et les intrants nécessaires à la production de produits pharmaceutiques), fiscales (exonération de la TVA à l’importation et sur la vente des produits utilisés dans le cadre de la lutte contre la Covid‐19), scientifiques pour favoriser la recherche de remède endogène, et surtout financiers à travers le fonds de relance économique d’un montant de 100 milliards FCFA (FRE COVID-19).

Pour ce qui est des partenaires techniques et financiers, ils se sont mobilisés aux côtés du Gouvernement burkinabè comme à chaque épreuve. C’est l’occasion de les remercier pour leurs appuis multiformes pour la riposte et surtout pour la mise en place de programmes spéciaux de renforcement des capacités de résilience des populations en général et des MPME en particulier. Quant au secteur privé, l’on peut se féliciter du sens de la responsabilité des faîtières et de leur implication à travers des rencontres d’informations et d’orientation, des formations et des actions de solidarité entre les entreprises elles-mêmes.

Je ne saurais ignorer les actions fortes telles que le dispositif d’écoute et d’assistance COVID 19 mis en place par les structures d’appui au secteur privé sous la houlette de la Chambre de commerce et de d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) dès les premières heures de la pandémie et l’érection de la Société de microfinance SAFINE SA d’un capital de deux (02) milliards FCFA qui vise à faciliter l’accès aux financements des MPME vulnérables. Chers promoteurs des micros, petites et moyennes entreprises du Burkina Faso,

Votre capacité d’adaptation et d’innovation a été confirmée pendant cette crise. La résilience face à la COVID- 19 est très capitale, surtout dans le contexte de l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZleCaf). Depuis le 1er janvier 2021 en effet, les droits de douanes pour 90% des produits retenus doivent être réduits progressivement et éliminés au bout de dix (10) années maximum.

Mon département en décidant de célébrer chaque année les MPME, vise au-delà de construire un nouveau cadre de réflexion et de concertation sur la situation des MPME, à offrir une occasion de partage d’informations sur les opportunités et les risques qui se présentent au monde des affaires avec l’ouverture progressive et généralisée des frontières africaines.

Ainsi, la ZleCaf offre ainsi aux MPME du Burkina Faso la possibilité de s’intégrer dans les chaines de valeur à l’échelle du continent afin de profiter du vaste marché constitué de plus de 1,27 milliard de personnes et un PIB cumulé de 2 500 milliards de Dollars US. Cependant, elles devront faire face à une concurrence accrue nécessitant d’elles plus d’innovation. Pour permettre aux MPME de saisir pleinement les opportunités et d’amoindrir les risques et coûts à court terme, le Burkina Faso a élaboré avec l’accompagnement de la Commission économique des Nations-Unies pour l’Afrique, une stratégie nationale de mise en œuvre de l’Accord Zlecaf qui va s’articuler autour des points suivants :

– la vulgarisation des termes de l’Accord auprès de toutes les parties prenantes ;

– le renforcement du dispositif institutionnel et règlementaire pour une application effective des dispositions prévues par l’Accord ;

– l’amélioration d’un cadre réglementaire plus favorable pour les MPME et en particulier les startups ;

– L’accroissement de l’offre d’exportation pour mieux répondre aux demandes exprimées par les marchés ;

– l’amélioration du niveau de compétitivité des PME/PMI par des programmes de formation adaptés aux enjeux, l’organisation des filières stratégiques, la poursuite des initiatives de protection des savoir-faire locaux, ainsi que la mobilisation de financements alternatifs au profit des acteurs.

Braves entrepreneurs(es), tenant compte des options stratégiques pertinentes prises par l’Etat, nous devons croire en notre énorme potentiel à tirer profit de cette ouverture à la compétition régionale, soutenir et protéger le « Made in Burkina », en être les premiers consommateurs et prescripteurs, et créer plus de synergie pour la conquête des marchés internationaux.

Bonne Fête à tous les promoteurs des micros, petites, moyennes entreprises du Burkina Faso !

Vive le Burkina Faso !”

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