Infrastructures routières de l’Ouest : débats à l’Assemblée nationale autour des chantiers d’« Eric Bulldozer »

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La qualité et la quantité des travaux d’infrastructures routières dans la zone de l’Ouest (Boucle du Mouhoun, Cascades, Hauts-Bassins et Sud-Ouest) ont fait l’objet de débats au sein de l’hémicycle hier mardi 26 octobre 2021. Les députés se sont fait le porte-parole de populations auprès du ministre des Infrastructures qui a défendu son bilan à la tête du département.

 

« C’est bien, mais ce n’est pas arrivé ! » Les préoccupations des populations de l’Ouest en matière d’infrastructures routières ont donné lieu à un bilan des actions du ministre des Infrastructures Eric Bougouma le 26 octobre 2021 à l’hémicycle.

A l’origine des débats, le député Issouf Kabré relayait les interrogations des populations de Bobo-Dioulasso sur les raisons de la dégradation rapide des infrastructures routières et l’insuffisance des travaux d’entretien routier. En réponse, le ministre a peint un tableau plutôt positif, sinon, encourageant.

« De 2016 à maintenant, les routes ont connu une amélioration significative en qualité et en quantité. (…) Tous les travaux en cours sont en béton bitumineux, nous sommes en train d’abandonner le bicouche… », a détaillé le ministre Eric Bougouma. Le patron du département des Infrastructures a néanmoins admis certaines insuffisances.

Eric Bougouma a accusé notamment les surcharges, le déversement de produits pétroliers sur les voies, l’intervention d’autres concessionnaires sur les voies (téléphonies mobiles, assainissement, électricité) sans concertation avec l’entreprise en charge de construire la voie, les mauvais comportements des usagers, l’impact des criques, l’insuffisance de certains bureaux d’études et de contrôles…

« Nous avons fait confiance à des entreprises qui nous ont déçu », a-t-il également reconnu.

En tout état de cause, le ministre a rassuré les populations que plusieurs milliards de F CFA du fonds d’entretien routier seront injectés dans des travaux de réhabilitation d’infrastructures routières dans la zone.

L’ouverture des débats a donné l’occasion d’entendre des voix discordantes au sein de l’hémicycle.

Du côté de l’opposition, les commentaires sont plutôt négatifs : « Vos routes bitumées n’arrivent pas à passer 2 ou 3 saisons hivernales. On appelle vos routes des routes biodégradables. Elles sont dégradées avant qu’on finisse de rembourser les crédits » ; « Depuis que vous êtes à la tête du ministère seules deux voies de 3 km et de 1,5 km ont été construites à Bobo-Dioulasso » ; « Avant l’entretien routier se faisait mieux » ; « le marché d’entretien des pistes rurales donne l’impression d’être un gombo qui est partagé chaque année »…

Mais en face, la majorité avait l’air satisfaite : « Les populations sont fières de ce qui est fait au niveau du grand ouest, en matière de route. Tout le centre-ville a été refait » ; « Maintenant à Bobo, on peut faire du laisse-guidon » …

Le ministre pour sa part a demandé aux populations de rester objectif. Il a expliqué la complexité de satisfaire toutes les attentes car les infrastructures routières exigent d’importantes ressources. « 1 km de bitume en bicouche coûte 320 millions de F CFA. Le béton bitumineux revient encore plus cher. Dans le même temps, l’aménagement d’un km de piste rurale tourne autour de 25 millions de F CFA », a-t-il confié.

Mamadou OUATTARA

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