Allaitement exclusif : « Ma maman et ma belle-mère ont accepté mon choix », Nafissa Yalwéogo, mère d’un nourrisson

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Parmi les initiatives pour encourager les bonnes pratiques de prise en charge de la grossesse et des nutritions, les formations sanitaires ont développé, avec l’appui de partenaires techniques, des activités d’appui conseils aux personnes cibles sous forme de causeries-débats animées par des agents de santé à base communautaire. Petite immersion dans l’un de ces groupes dans le Ganzourgou.

Le ciel n’a pas ouvert ses vannes toute la journée de ce vendredi 30 juillet 2021 dans le village de Tuiré, dans la province du Ganzourgou. Avec un soleil clément en cette fin d’après-midi, l’occasion est belle pour Awa Kaboré, Agent de santé à base communautaire (ASBC), pour tenir sa rencontre régulière avec son groupe de femmes. Dans leur jargon, il s’agit d’un GASPA (Groupe d’Apprentissage et de Suivi des bonnes pratiques d’Allaitement). Devant elle, des mères sont assises, tenant leurs bébés dans les bras.

Certaines allaitent allègrement leur nourrisson quand d’autres tapotent gentiment les leurs pour les calmer ou s’amusent avec eux. Quelques gazouillis se font entendre çà et là. Awa Kaboré vérifie la présence effective de toutes les femmes membres du groupe. Deux ne répondent pas à l’appel sur la quinzaine.

Puis la séance débute avec un ban spécial rappelant la bonne méthode d’allaiter son bébé. L’agent communautaire rappelle les mesures barrières de la maladie à coronavirus et rappelle quelques conseils sur l’allaitement maternel. « Pendant les six premiers mois de votre bébé, vous devez l’allaiter exclusivement. C’est la meilleure manière de préserver sa santé et de renforcer son organisme. Après six mois, vous pouvez commencer à joindre des fruits et de la bouillie enrichie au lait maternel », soutient-elle. L’animation du jour est axée sur la purgation.

Il est déconseillé de purger les nourrissons

L’ASBC présente une image à son assistance et leur demande de la commenter. Mariam Sandwidi répond : l’image présente une femme qui veut purger un nourrisson tandis que la mère et le père refusent. Comme commentaire, dame Sandwidi explique que l’action de purger les bébés est déconseillée car elle met leur santé en danger.

L’ASBC valide la réponse et explique les dangers liés à la pratique. « Quelle sera votre réaction lorsque vos mamans vont vous dire de donner de l’eau, des décoctions ou de purger votre bébé ? », demande-t-elle aux femmes. Nafissa Yalwéogo répond que sa mère et sa belle-mère ont été compréhensives quand elle leur a expliqué les conseils des agents de santé. « Ma maman et ma belle-mère ont accepté mon choix de ne donner que le sein à mes enfants. Je suis à mon quatrième bébé et jusque-là je n’ai jamais eu de problème majeur de santé, ni de difficultés avec mes mamans », assure-t-elle. Awa Kaboré se félicite de cet exemple et suggère aux autres mamans de se référer aux ASBC ou au CSPS en cas de problèmes.

En de pareilles circonstances, les agents de santé se déplacent pour rencontrer les personnes réfractaires à l’allaitement exclusif et prodiguer des conseils. D’ailleurs, l’ASBC témoigne n’avoir pas connaissances de femmes enceintes ou allaitantes qui évoluent en marge du circuit sanitaire dans son village. Tuiré semble donc faire office de bon élève en matière de santé maternelle et infantile dans le district sanitaire de Zorgho.

Drissa TRAORE

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