Le Comité National de lutte contre la drogue a organisé sa 17e session ordinaire de l’année, ce mardi 24 mai 2022 à Ouagadougou. La cérémonie d’ouverture a été placée sous la présidence du ministre en charge de la sécurité, le Colonel-major, Omer Bationo.
A l’occasion de sa 17e Assemblée générale, les membres statutaires et les partenaires techniques et financiers se sont réunis pour échanger sur le phénomène de la drogue qui de nos jours prend de plus en plus d’ampleur au Burkina Faso et constitue une problématique inquiétante en ce sens qu’il constitue l’une des sources du financement du terrorisme.
Selon le secrétaire permanent du comité national de lutte contre la drogue, Dramane Franck Elvis Compaoré, la drogue constitue une substance naturelle ou synthétique dont la consommation transforme le fonctionnement de l’organisme ou du cerveau.
Et le ministre en charge de la sécurité, par ailleurs président du CNLD, Omer Bationo d’ajouter que la forte consommation des substances psychotropes conduit à des dérives de comportement observés dans les rues, les écoles, les voisinages et même dans les domiciles.
C’est pourquoi, il importe au comité national de lutte contre la drogue de repenser les stratégies de lutte afin de préserver la santé des populations et l’avenir de la jeunesse contre les effets néfastes de celle-ci. Pour lui, cette session vient à point nommé car le Burkina Faso fait face à des attaques terroristes, à la radicalisation et à l’extrémisme violent qui détériore l’intégrité socio-économique et territoriale.
« La drogue est l’une des sèves nourricières du terrorisme, elle permet aux terroristes non seulement de vivre mais aussi de s’acheter des armes », a affirmé le secrétaire permanent du comité national de lutte contre la drogue. Pour lui, le phénomène de la drogue est un fléau qui devient inquiétant « Nous avons constaté que toutes les contrées, mêmes les villages les plus reculés du Burkina Faso sont touchés par le phénomène de la drogue », a-t-il confié.
Pour venir à bout de ce fléau, des actions ont déjà été entreprises notamment des actions de sensibilisation au profit des élèves dans les écoles, des parents d’élèves, du secteur informel, etc. A l’entendre, ces actions de sensibilisation ont eu un impact positif sur les concernés. « Nous recevons des témoignages de certains parents d’élèves qui attestent que les enfants ont abandonné certains comportements. S’il n’y avait pas ces actions, on vivrait une situation pire qu’on ne vit », a-t-il soutenu.
Dramane Franck Elvis Compaoré a remercié l’ensemble des acteurs qui luttent contre la drogue notamment les partenaires techniques et financiers pour leur soutien aux actions du Comité, aux forces de Défense et de sécurité, au ministère en charge d l’Education dans son processus de mise en œuvre de sa stratégie de lutte contre la drogue.
Kiswendsida Myriam OUEDRAOGO
