Le Dr Cyriaque Paré a présenté le rapport du Baromètre des médias africains, le jeudi 19 novembre 2020 à Ouagadougou au cours d’une activité organisée par la fondation Friedrich Ebert Stiftung.
Dans un rapport élaboré en octobre 2019 à Koudougou par des experts du domaine des médias, de la société civile et par des artistes, il ressort que malgré la persistance de lacunes au niveau de la liberté d’expression, elle demeure une réalité et qu’elle est garantie par la loi en ses articles 7 et 8. Le rapport a aussi révélé l’existence de l’autocensure par des journalistes. Composé de 61 pages structuré en quatre partie appelées « structure », le rapport du Baromètre des médias africains (BMA) a été présenté par le Dr Cyriaque, le jeudi 19 novembre 2020 à Ouagadougou au cours d’une activité organisée par la fondation Friedrich Ebert Stiftung.
Premier du genre au Burkina Faso, le Baromètre aux dires du fondateur du journal, leFaso.net, Dr Paré, est un exercice d’analyse qui permet d’évaluer la situation des médias d’un pays tout en servant d’instrument de lobbying pratique pour les réformes dans le secteur des médias. En plus de la liberté d’expression et de ses défaillances dont est composée la première structure, la 2e quant à elle fait cas du paysage médiatique caractérisé par la diversité, l’indépendance et la durabilité. La 3e structure traite de la transparence et de l’indépendance de la régulation de la communication audiovisuelle ainsi que de la transformation du diffuseur publique en véritable service public.
La 4e grande partie ou structure du rapport fait cas de l’application des normes professionnelles de haut niveau dans les médias. Comme observation liée au changement opéré dans l’environnement des médias au cours des deux-trois dernières années au Burkina Faso à la fin du rapport, il ressort comme points négatifs une disparition d’organes de presse écrite et de plaintes accrues du public. Les points positifs à ce niveau sont entre autres la mutation vers le journal en ligne, l’évolution du cadre juridique, l’opérationnalisation du fonds d’appui à la presse, un meilleur traitement de l’information, une formalisation des entreprises de presse ainsi que l’accroissement de la liberté de la presse.
Pour ce qui est des activités à mener pour l’amélioration de l’univers médiatique au Burkina, le rapport fait cas du renforcement des capacités en web journaliste, de plaidoyer pour les décrets d’application du cadre juridique, l’amélioration du curricula des centres de formations, de systématisation et de valorisation des médiateurs dans les rédactions, de vulgarisation des textes existants pour ne citer celles-ci. A entendre le représentant de la fondation Friedrich Ebert Stiftung, Dr Hans Joachim Preuss, le Burkina Faso est le 32e pays de l’Afrique à avoir connu cet exercice d’analyse du BMA qui a permis de faire un décryptage de l’univers des médias dans le Pays des Hommes intègres. L’exercice sera fait chaque 3 ans, foi du représentant de la fondation Friedrich.
Clotilde BICABA
