L’Union nationale pour la Démocratie et le Développement (UNDD), dirigée par Maître Hermann Yaméogo a au cours d’une conférence de presse donner sa lecture de la situation nationale et invité le capitaine Ibrahim Traoré à assumer son coup d’état.
A l’image du coup d’état du 24 janvier 2022 du lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, Maître Herman Yaméogo a appelé le capitaine Ibrahim Traoré à assumer ses responsabilités.
Pour lui, il ne saurait être question de faire un coup d’état et se réfugier derrière la constitution, prêter un serment et prétendre diriger le pays comme s’il avait été élu. « Je n’ai jamais vu ça », a-t-il dit.
Le président de l’UNDD pense que perpétrer un coup d’état et invoquer la constitution pour diriger le pays serait une manœuvre des forces étrangères dans le but de pousser les états africains à renouer rapidement avec les élections sans opérer les transformations nécessaires pour créer une bonne gouvernance.
Dans le contexte actuel du Burkina Faso, en plus de la restauration territoriale, la réconciliation nationale doit être une priorité pour le capitaine Traoré, selon Hermann Yaméogo.
Il a fait savoir que la réconciliation ne concerne pas uniquement les politiques, mais qu’elle concerne plusieurs domaines et notamment l’armée.
« Depuis 1963, notre armée fait face à des problèmes de cohésion. Nous sommes en situation de guerre. Comment pouvez-vous imaginer qu’on puisse faire face à cette priorité qui est la libération du pays contre les terroristes en ayant une armée divisée, une armée qui se bat contre elle-même? », s’est-il interrogé.
Par ailleurs, Maître Yaméogo reste convaincu que c’est par la réconciliation nationale que l’on viendra à bout de l’hydre terroriste car de son opinion, un peuple qui n’est pas réconcilié ne peut pas gagner la guerre.
Il a indiqué que pour un meilleur avenir, il faut entreprendre des réformes et une refondation pour ne pas répéter les mêmes erreurs que les prédécesseurs.
Kiswendsida Myriam OUÉDRAOGO
