Santé animale : une campagne nationale de vaccination contre les maladies animales prioritaires lancée

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La Direction Générale des Services Vétérinaires (DGSV) a organisé une conférence pour annoncer le lancement de la campagne nationale de vaccination contre les maladies animales prioritaires, ce vendredi 04 octobre 2024.

En vue d’améliorer la couverture vaccinale du cheptel contre les principales maladies animales prioritaires et d’atténuer les effets de la crise sécuritaire sur les systèmes d’élevage et les productions animales, le ministère de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques a lancé une opération spéciale de vaccination. Cette opération spéciale va s’étendre sur six années consécutives correspondant à la période 2024-2029.

Selon le Directeur général des Services Vétérinaires, Vétérinaire-Lieutenant Aboubacar Nacro, le cheptel burkinabè reste confronté à des pathologies qui limitent son plein essor. Parmi les plus importantes, l’on peut retenir la péripneumonie contagieuse bovine, la maladie de Newcastle, la peste des petits ruminants, la variole aviaire, la fièvre aphteuse, le charbon bactéridien et la rage, qui impactent le secteur, occasionnant des pertes économiques très importantes, avec des impacts non négligeables sur la santé des populations. « L’objectif de cette opération est de contrôler, voire éradiquer ces maladies », a-t-il soutenu.

Les principales causes de la persistance de ces maladies sont à en croire le conférencier, entre autres l’inaccessibilité (physique et financière) à des vaccins de qualité, l’insuffisance d’équipements de conservation pour préserver l’intégrité des vaccins, et l’insuffisance d’infrastructures de vaccination. À ces principales causes s’ajoutent le défi sécuritaire actuel et ses corollaires, a précisé le Vétérinaire-Lieutenant Nacro.

Le Directeur général des Services Vétérinaires a fait savoir que dans cette campagne spéciale, la vaccination contre trois maladies prioritaires sera gratuite (PPR, charbon et rage) et celle de quatre autres sera fortement subventionnée par le gouvernement (PPCB, FA, MNC, VA). À l’entendre, la gratuité de la vaccination contre la PPR permettra d’accroître significativement le taux de couverture vaccinale contre cette maladie et de s’inscrire résolument dans la dynamique de son éradication d’ici à 2030. Pour ce qui est de la rage, la mesure de gratuité permettra d’augmenter le taux de couverture vaccinale et de s’inscrire dans la stratégie nationale d’éradication de la rage humaine par les carnivores domestiques à l’horizon 2030. Quant au charbon bactéridien, la gratuité permettra d’améliorer la célérité et l’efficacité des mesures de contrôle à travers la vaccination réactive en anneau autour des foyers déclarés.

Les vaccins contre ces maladies seront acquis par la DGSV et mis gratuitement à la disposition des directions régionales et provinciales pour la vaccination au profit des éleveurs. « Il est important de noter que la vaccination contre la rage et la PPR est obligatoire sur toute l’étendue du territoire national », a-t-il déclaré. Il a souligné que quatre autres maladies prioritaires seront fortement subventionnées par l’État. Ainsi, chaque éleveur bénéficiera de la vaccination de ses animaux après paiement d’un montant correspondant à sa contribution et qui est défini par l’autorité vétérinaire. « Pour la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB),la subvention de l’État va permettre de réduire la contribution de l’éleveur de 50 %. La contribution de l’éleveur est donc de 50 francs CFA. Cette subvention permettra d’augmenter le taux de couverture vaccinale, d’accélérer le processus de contrôle de la maladie et de soutenir les politiques de réduction des impacts économiques des maladies animales. Pour la maladie de Newcastle (MNC) et la variole aviaire, la subvention va permettre de réduire la contribution de l’éleveur de 60 % pour chaque maladie. En effet, dans le cadre de cette opération spéciale, la contribution de l’éleveur est de 20 francs CFA. Ce qui permettra d’améliorer la contribution du secteur de l’élevage dans l’économie du pays et de renforcer les capacités de résilience des populations vulnérables. Et pour ce qui est de la fièvre aphteuse, le vaccin coûte 250 francs CFA. Cela permettra d’améliorer l’accès des éleveurs à ce vaccin et, partant, contribuera à accroître la production laitière et à favoriser le renouvellement des troupeaux », a détaillé Vétérinaire-Lieutenant Aboubacar Nacro.

Que ce soit pour la gratuité ou la subvention, un système d’émission de bons au profit des bénéficiaires de la vaccination sera mis en place. Les bons seront actifs dès leur émission pour ce qui concerne la gratuité. Pour les vaccins subventionnés, ils seront actifs dès que les éleveurs auront payé les montants correspondants par Mobile Money ; ce qui permettra à l’agent UATE de procéder à la vaccination de ses animaux.

En rappel, les vaccinations seront effectuées durant la période allant d’octobre à décembre 2024. La DGSV a saisi l’occasion pour appeler les populations à dénoncer tout cas suspect de manipulation des prix au numéro vert du ministère, le 51 51 34 04, par appel ou WhatsApp.

Esther NIGNAN

(Stagiaire)

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