Le ministère en charge de la jeunesse en collaboration avec le Conseil national de la jeunesse du Burkina Faso (CNJ-BF) et l’Union panafricaine de la jeunesse (UPJ), a organise la cérémonie commémorative de la Journée internationale de la jeunesse sur le thème : « Intégration, sécurité, paix et développement : rôle de la jeunesse africaine », les 09 et 10 août 2024 à Ouagadougou.
Le Burkina Faso, à l’instar d’autres pays du monde, commémore la Journée internationale de la jeunesse en présence d’une marée de jeunes venus des 13 régions du Burkina ainsi que des 54 pays d’Afrique. Face à ces jeunes qui avaient pris d’assaut la cuvette du Palais des sports de Ouaga 2000, le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré a partagé sa vision d’une Afrique libérée du joug de l’impérialisme. « La jeunesse, c’est l’époque où on n’a pas de temps. Nous devons profiter du temps qui nous est donné et utiliser l’énergie nécessaire pour changer positivement le monde », a-t-il lancé. Le Chef de l’Etat a appelé les jeunes à bannir la lâcheté, la traitrise et l’incompétence de leurs habitudes. Il a démontré comment l’impérialisme exploite ces trois vices pour asservir des dirigeants africains dans l’optique d’exploiter les richesses de leur pays. « Un lâche a toujours peur. Et lorsqu’on a peur, on devient esclave. Nos ancêtres n’ont pas été lâches. Nous n’avons pas peur et nous n’aurons jamais peur. Si vous avez peur, vous serez lâches et traites. N’ayez jamais peur. Et si vous trahissez, vous aurez des fins macabres », a argué le Capitaine Traoré.
A l’entendre, les incompétents ont beaucoup de place aux côtés de l’impérialisme, parce qu’ils peuvent plomber le développement d’un pays, amener à douter de soi-même. C’est pourquoi, il a appelé les jeunes à toujours se cultiver et à avoir soif de connaissance. « Cherchons la connaissance, la jeunesse, c’est l’époque durant laquelle il faut exploiter son temps à bon escient », a-t-il dit avant d’exhorter les jeunes à cultiver le discernement dans la consommation de l’information émanant de certains médias notamment ceux au service de l’impérialisme.
Le Président du Faso a invité les jeunes à être des modèles d’une Afrique libre et prospère.
Le chef de l’Etat s’est prononcé sur la question de la liberté d’expression. Selon lui, la liberté est collective et non individuelle. « Si vous ne respectez pas les règles, vous ne pouvez pas vivre comme vous voulez. Si vous êtres libre de parler comme vous voulez, l’autre est libre de vous répondre comme il veut », a précisé le Président du Faso.
Selon le président du Conseil national de la jeunesse du Burkina Faso, Moumouni Dialla, la jeunesse a la responsabilité de défendre et de libéré le pays. « Nous avons l’obligation d’être solidaires pour avoir la tête haute devant l’histoire. L’histoire n’oubliera jamais ceux qui ont travaillé pour leur nation et qui sont des patriotes. Chers camarades jeunes d’Afrique, il est temps de se révolter. Notre pays subit des épreuves, mais notre pays s’en sortira », a lancé le président Dialla à la jeunesse.
Le Président du CNJ-BF, Moumouni Dialla a appelé les jeunes a soutenir les actions du Président du Faso pour libérer le Burkina de l’insécurité.
De son avis, l’Afrique ne doit pas être le berceau des maux mais doit plutôt être le berceau des solutions. « Dites à ceux qui disent que le Burkina n’est pas fréquentable que toute la jeunesse africaine est à Ouagadougou », a déclaré fièrement le président du CNJ-BF, par ailleurs président de l’Union panafricaine de la Jeunesse avant d’appeler les jeunes à l’union, à la solidarité et à faire chemin avec le Président du Faso pour la libération totale du continent africain.
Le ministre des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi, Roland SOMDA a indiqué que les jeunes sont les artisans de l’unité et de la coopération entre les nations.
Dans le même ordre d’idées, le ministre des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi, Roland Somda a exhorté les jeunes à demeurer intègres. « L’intégration est la clé de voûte de tout succès collectif. Et en tant que jeunes Africains, vous êtes les artisans de l’unité et de la coopération entre nos Nations. Vous avez le pouvoir et le devoir de transcender les frontières et les différences, de promouvoir la solidarité. En travaillant ensemble, vous pouvez créer une Afrique plus unie et plus forte », a-t-il dit indiqué. Il a souligné que le thème national est : « Jeunesse, veille citoyenne et lutte contre l’insécurité ». De ses explications, il s’agira, à travers ce thème, d’une part, de partager l’expérience du Burkina Faso en matière de veille citoyenne et d’indiquer la contribution de cette veille à la lutte contre l’insécurité, et d’autre part, d’inviter la jeunesse, à plus d’engagement pour davantage assurer la veille citoyenne et contribuer à la lutte contre l’insécurité.
Les jeunes venus des quatre coins du Burkina et des 54 pays africains prennent part à cette commémoration.
Pour mémoire, la Journée Internationale de la Jeunesse a été instituée par les Nations-Unies suite à la demande des jeunes. En 1991, les jeunes, réunis à Vienne en Autriche pour le premier Forum mondial de la jeunesse, organisé par le système des Nations Unies, ont proposé d’instaurer une Journée Internationale de la Jeunesse (JIJ).
Le Forum recommandait qu’une telle journée soit célébrée en partenariat avec des associations de jeunes dans l’objectif d’organiser des activités promotionnelles et d’appels de fonds pour soutenir le Fonds des Nations Unies pour la Jeunesse.
En 1998, par une résolution adoptée lors de la première Conférence mondiale des ministres de la jeunesse, organisée par le gouvernement portugais en collaboration avec les Nations Unies à Lisbonne du 08 au 12 août 1998, la journée du 12 août a été déclarée, Journée Internationale de la Jeunesse.
Esther NIGNAN
(Stagiaire)