Un mois après, la rencontre gouvernement/syndicats tenue les 6 et 7 février 2025, l’Unité d’action syndicales (UAS) a organisé une assemblée générale dans la soirée du jeudi 6 mars 2025, à la Bourse de travail, à Ouagadougou, pour faire le compte rendu de ladite rencontre.
Après quatre années de suspension, la traditionnelle rencontre entre gouvernement et syndicats s’est tenue les 6 et 7 février 2025 à Ouagadougou. A cet effet, l’Unité d’action syndicale a organisé une assemblée générale pour livrer la quintessence de leur mémorandum à leurs militants.
De prime à bord, Ernest Ouédraogo, vice-président de l’UAS a rappelé le contexte national marqué par la crise sécuritaire et salué les résultats engrangés par les FDS et VDP qui se battent pour la récupération de l’intégrité territoriale. Il s’est réjoui des avancées enregistrées sur des préoccupations notamment le départ des troupes françaises, les dossiers des ex-moniteurs et monitrices et des travailleurs des médias publics arbitrairement affectés, le relèvement du SMIG pour ne citer que celles-ci. Toutefois, Ernest Ouédraogo a déploré le fait que de nombreuses préoccupations de l’UAS soient toujours mises en instance en l’occurrence le licenciement du Secrétaire général de la CGT-B, Moussa Diallo.
Aussi, le vice-président de l’UAS a indiqué que les travaux ont été dirigés par le ministre en charge de la fonction publique, Mathias Traoré et ont concerné entre autres la présentation des engagements pris par le gouvernement lors des rencontres gouvernements/syndicats de 2015, 2016, et 2021. « Sur ces engagements, l’UAS avait porté des appréciations et formulé des questions qu’elle avait transmises par écrit au Premier ministre mais qui n’ont pas été exploitées par la partie gouvernementale », a-t-il regretté.
Ernest Ouédraogo a expliqué que des 9 points annoncés en divers par l’UAS, le communiqué final a énoncé que 7 sans indiquer d’échéance. Il s’agit du licenciement du Secrétaire général Moussa Diallo et celui relatif à la nouvelle grille salariale et indemnitaire dans les sociétés d’Etat et les EPPS.
A l’entendre, c’est à la suite de débats houleux et de deux suspensions que le gouvernement a concédé à l’inscription de tous les points.
« La rencontre était prévue se terminer à 12h, et nous sommes restés jusqu’à 19h. C’est vous montrez à quel point nous avons tenu mordicus à ce que le cas du camarade Moussa Diallo soit mentionné dans le communiqué final », a confié Guy Olivier Ouédraogo, Secrétaire général de la confédération syndicale burkinabè.
Qu’à cela ne tienne, Ernest Ouédraogo et ses camarades ont affirmé que la tenue de cette rencontre constitue en elle-même un acquis non négligeable. C’est pourquoi, ils ont invité les responsables syndicaux, les militants syndicaux à dynamiser leurs différentes structures. « Il reste évident que le respect et la considération de l’UAS dépendent essentiellement de la mobilisation des travailleurs à la base », a-t-il rappelé.
Kiswendsida Myriam OUEDRAOGO