Insécurité alimentaires et nutritionnelle au Sahel : le CILSS fait le bilan du projet P1-P2RS

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Le Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) organise un atelier régional de capitalisation de la phase 1 du Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2RS), du 25 au 27 mai 2021, à Ouagadougou.

 

Lancée en 2015, la première phase du Programme de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel (P2RS), est arrivée à terme. Financé à hauteur de 153 milliards de F CFA dont 85% de ce budget par la Banque africaine de développement (BAD) sous forme de prêts et de dons, le P1-P2RS est exécuté au Burkina Faso, en Gambie, au Mali, en Mauritanie, au Niger, au Sénégal et au Tchad.

Après 5 années de mise en œuvre, le Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) fait le point au cours d’un atelier de capitalisation du 25 au 27 mai 2021. Il s’agit pour les participants au nombre de 42, d’examiner les acquis, les leçons et faire des recommandations pour la mise en œuvre réussie de la deuxième phase du projet.

Il est ressorti au cours de cet atelier que le projet a contribué au renforcement des capacités de plus de 140.000 membres des organisations paysannes sur les techniques agricoles, le genre, le leadership, l’entrepreneuriat et de 73 cadres des 13 Etats membres du CILSS soit 23 ingénieurs en agrométéorologie, 20 ingénieurs en protection des végétaux et 30 cadres en master sécurité alimentaire et nutritionnelle dont plus de 30% de femmes.

Le Secrétaire exécutif adjoint du CILSS, Dr Paul Ouédraogo, soutient que le P1-P2RS a réalisé de nombreux investissements dans plusieurs domaines. Il a cité la réalisation de barrages, des aménagements hydro-agricoles, des points d’eau, des infrastructures zoo-sanitaires, des activités pour la promotion de l’emploi des femmes et des jeunes et le renforcement des capacités et des systèmes d’information.

Il a confié que c’est au vue de ces performances que la BAD et le CILSS ont lancé l’instruction du projet 2 du P2RS dont la durée est de 5 ans.

Le directeur pays de la BAD, Pascal Yembiline a souligné que six nouveaux pays vont intégrer la phase 2 du programme. Ces pays sont le Cap-Vert, la Côte d’Ivoire, le Bénin, la Guinée, la Guinée Bissau et le Togo. Il a déclaré que la banque veut à travers l’appui à ce programme, apporter sa contribution à la résilience des populations du Sahel.

Le conseiller technique du ministre de l’Agriculture, des Aménagements hydroagricoles et de la Mécanisation, Antoine Compaoré, a remercié la BAD pour avoir financé ce programme. Il souligne que le projet a mis en place un dispositif innovant des systèmes d’information sur les marchés de deuxième génération (SIM2G) qui permet non seulement d’améliorer l’intégration des marchés régionaux, mais aussi la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans la région et ses principaux outils de gouvernance. Il s’est réjoui que la phase 2 du P2RS puisse couvrir l’ensemble des 13 Etats membres du CILSS.

Michel BADO

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