C’est une avancée historique dans un long combat de la médecine contre l’hépatite C. La Malaisie va utiliser le Ravidasvir pour soigner l’hépatite C, un nouveau médicament qui coûte peu cher et est donc plus accessible pour les pays moins fortunés.
C’est un espoir inédit pour les pays en développement dans leur longue bataille contre l’hépatite C, responsable d’environ 300 000 morts chaque année. Une maladie qui a longtemps été synonyme de fatalité, rappelle le Dr Radzi à la tête de la gastro-entérologie et de l’hépatologie en Malaisie. « Il y a vingt ou trente ans, le diagnostic de l’hépatite C était une condamnation à mort et l’on voyait nos patients mourir devant nos yeux. Puis quand les antiviraux à action directe sont apparus, en 2018, les patients pouvaient guérir ».
Guérir oui, mais pas forcément payer les couteux traitements par pilules. Fruit d’une collaboration entre les autorités locales, un laboratoire égyptien et l’ONG « Initiative Médicaments contre les Maladies Négligées », le nouveau médicament, le Ravidasvir, pourrait donc changer la donne.
« En Malaisie, nous étions coincé en tant que pays à revenu intermédiaire : nous ne pouvions pas avoir accès aux licences données aux pays en développement, mais nous ne pouvions pas non plus payer les traitements exorbitants », explique le directeur général de la Santé malaisien, Dr Noor Hisham.
Mais aujourd’hui sur les plus des 300 personnes qui ont reçu le Ravidasvir lors d’essais cliniques, 97% ont été guéris. Pour le Dr Radzi, ce nouveau médicament a également d’autres avantages : « le traitement est très bien toléré, il y a peu d’effets secondaires. Et il est curatif ».
Alors que seulement 13% des personnes malades dans le monde ont aujourd’hui accès à un traitement, le Ravidasvir pourrait aider l’Organisation mondiale de la Santé à réaliser son objectif : traiter 80% des personnes victimes de l’Hépatite C d’ici à 2030.
Source : RFI