Le ministère de l’Agriculture, des ressources animales et halieutiques (MARAH) en collaboration avec la Plateforme pour la gestion des risques agricoles (PARM) organise les 7 et 8 juin 2022 à Ouagadougou, un atelier de co-vision et de co-création d’un projet de gestion des risques agricoles pour la résilience aux aléas du climat et des marchés au Burkina Faso. Cet atelier va viser d’une part, la validation du projet de gestion des risques agricoles pour la résilience aux aléas du climat et des marchés et d’autre part, l’élaboration d’un projet d’investissement dans la gestion des risques agricoles en tenant compte des priorités du Burkina Faso.
Le Burkina Faso s’est engagé dans un processus de croissance et de transformation de l’agriculture pour une plus grande intégration du secteur dans les marchés nationaux, régionaux et mondiaux. Cependant, le secteur agricole reste exposé à divers risques notamment les risques climatiques, biologiques (parasites, maladies, épidémies et pandémies) et environnementaux, les risques liés aux intrants, risques liés au marché des produits, risques politiques, institutionnels, sécuritaires, défis logistiques et infrastructurels. C’est du moins quelques arguments avancés par le département en charge de l’agriculture pour organiser ce présent atelier.
Au sortir de cet atelier, les participants formuleront un projet qui va permettre d’avoir des instruments de gestion de risque assez structurant et des outils qui vont permettre de prendre en compte les nouveaux risques à l’occurrence le risque sécuritaire.
Selon les propos de l’expert technique de la PARM, Jean-Claude Bidogeza, ces risques ne sont plus des épiphonèmes mais des évènements dont la fréquence et la sévérité deviennent de plus en plus aigües et compromettent les gains de développement déjà réalisés et à venir. C’est pourquoi, la PARM s’est engagée auprès du gouvernement burkinabè pour renforcer les capacités du pays à gérer les risques agricoles.
Et le directeur général de la promotion de l’économie rurale, Mohamed Porgo, représentant le secrétaire général du ministère en charge de l’agriculture, d’indiquer que selon la cartographie des risques au Burkina Faso, les risques les plus importants sont notamment les risques climatiques (sécheresse), les risques du marché liés à la volatilité des prix des produits agricoles, les risques biologiques et les risques environnementaux. « Ce sont des facteurs importants qui jouent sur la performance du secteur agricole du fait qu’ils perturbent un peu les provisions des productions », a-t-il déploré.
Même s’il a rappelé que le Burkina Faso dispose déjà d’instruments de gestion des risques, il a reconnu que le gouvernement bénéficie de l’accompagnement de la PARM depuis 2019 pour développer des mécanismes de gestion des risques.
L’expert technique a assuré que le Burkina Faso regorge de l’expertise et la compétence locale en matière de gestion des risques agricoles. « On sait bien qu’au Burkina Faso, il y a des connaissances et expertises locales pour nous aider à améliorer la qualité du contenu du document pour être efficace dans sa mise en œuvre », a-t-il laissé entendre.
La Plateforme pour la gestion des risques agricoles (PARM) est une initiative du G20, coordonnée par le Fonds international pour le développement agricole (FIDA).
Kiswendsida Myriam OUEDRAOGO