Litige foncier à Komsilga : en attendant une solution définitive, le maire demande la clémence d’Hamidou Tamboura

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Le Maire de la commune de Komsilga, Issouf Nikièma, a animé une conférence de presse ce mercredi 11 août 2021 pour donner des explications sur l’affaire des 71 parcelles qui défraie la chronique.

 

71 familles installées sur des parcelles dans la commune de Komsilga sont menacées de se retrouvées dans la rue si rien n’est fait. La cause est que ces ménages ont acquis légalement des parcelles qui se retrouve être sur un terrain de 20.000m2 appartenant à une tierce personne. La justice l’ayant donné raison, il exige son espace. Les ménages ont refusé de quitter les lieux et la mairie est obligée de donner des explications. C’est ce qu’elle a fait lors d’une conférence de presse animée par le maire de ladite commune, Issouf Nikièma.

Selon lui, en 2009, le ministère de la santé a sollicité à la SONATUR une trame d’accueil dans le cadre des travaux de construction du Centre hospitalier universitaire de Tingandogo. Cette opération a abouti au morcellement et au bornage de la zone réservée à la trame d’accueil. Au total, a-t-il dit, 3998 personnes ont bénéficié de terrains.

« Le sieur Tamboura Hamidou qui était détenteur d’un arrêté d’attribution du 31 décembre 2007 portant sur une superficie d’environ 20 000 m² s’est présenté auprès de l’administration communale pour signifier qu’il détenait un titre de jouissance sur une portion de la zone aménagée. Pour y remédier, le conseil municipal a fait des propositions en compensation du terrain querellé », a confié le maire.

Reconnaissant son erreur, le conseil municipal par la voix du maire, dit avoir fait des propositions d’autres terrains dans une lettre adressée au sieur Hamidou Tamboura.

A l’entendre, Hamidou Tamboura avait salué la démarche en affirmant ouvertement qu’il ne saurait être à l’origine d’un scandale social par le déguerpissement de 71 ménages installés depuis une dizaine d’années.

Toutefois, Issouf Nikièma a précisé que les premières propositions n’ont pas rencontré l’assentiment de M. Tamboura et se ravisant, il a entrepris de procéder à une exécution forcée de la décision de justice par voie d’huissier.

Une situation qui a contraint le conseil municipal à revoir à la hausse ses propositions de dédommagement. Il s’agit notamment de l’attribution d’un terrain destiné à un lieu de culte d’une superficie de 1300 m2 à Tingandogo, d’une réserve foncière d’une superficie de 2 600 m2 à Tingandogo, d’une autre réserve foncière à Kieryaoghin d’une superficie de 2000m2, et de 4 zones commerciales à Kieryaoghin d’une superficie d’environ 375 m2 chacune soit plus de 1500 m2.

L’animateur principal de la conférence de presse dit avoir obtenu de M. Tamboura une prorogation de la menace de mise en exécution forcée de la décision de justice. Des assurances dont s’est servi le maire pour calmer les propriétaires des parcelles querellées. « Quel ne fut mon étonnement lorsque le 7 août 2021, contre toute attente, les ménages des 71 attributaires ont été réveillés par les bruits de bottes de la CRS leur signifiant par voie d’huissier la mise en exécution de l’intention dissimulée de monsieur Tamboura, intimant l’ordre a ceux-ci de déguerpir de leurs logis dans un délai de huit jours », a regretté le maire.

Qu’à cela ne tienne, il a demandé humblement la clémence d’Hamidou Tamboura surtout que la sentence prononcée par la justice est difficilement applicable.

Rosine COULIBALY

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