Conseil national de sécurité alimentaire : 15 ans après, les acteurs veulent adapter le dispositif aux nouvelles formes de vulnérabilités

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Le ministère de l’Agriculture, des Aménagements hydroagricoles et de la Mécanisation a organisé la 12e assemblée générale du Conseil national de sécurité alimentaire (CNSA) ce vendredi 7 mai 2021, à Ouagadougou.

 

« Conseil National de Sécurité Alimentaire, 15 ans après : acquis, défis et perspectives ; quelles adaptations aux nouvelles formes de vulnérabilités tels l’insécurité et le Covid-19 ? » a été le thème sous lequel s’est tenue la 12e assemblée générale du Conseil national de sécurité alimentaire (CNSA) le 7 mai 2021. Elle a permis de passer en revue l’état de mise en œuvre des décisions des sessions antérieures du CNSA, l’état de la situation alimentaire et nutritionnelle et le bilan des 15 années d’existence du dispositif de veille.

L’un des points importants des échanges a été la nécessité de définir de nouvelles orientations, au regard du contexte institutionnel, social et politique changeant, afin de permettre au CNSA de faire face efficacement aux nouvelles formes de vulnérabilités. Les participants ont également analysé les acquis enregistrés par le Conseil ainsi que les défis qu’il doit relever.

Parlant des acquis, le ministre de l’agriculture, des aménagements hydro-agricole et de la mécanisation, Salifou Ouédraogo a au nom du Premier ministre, cité la tenue régulière des cadres d’analyse et de décision de la situation alimentaire et nutritionnelle, la mise en œuvre chaque année depuis 2012 d’un plan de réponse pour faire face aux crises conjoncturelles, l’élaboration d’une charte des interventions en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle et l’appui significatif en céréales aux populations en situation difficile.

Dans le même ordre d’idées, le Représentant de l’Organisation des Nation unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), chef de file des partenaires techniques et financiers, Ibrahim Abdoul Nasser a souligné la gestion ‘’réussie’’ des crises liées à la flambée des prix des denrées en 2008, la grippe aviaire en 2014 ainsi que la prise en charge d’environ 3 millions de personnes victimes de la crise sécuritaire et sanitaire. Il a par ailleurs félicité le gouvernement pour la mise en œuvre de plusieurs reformes pour renforcer les capacités du CNSA.

A titre illustratif, il a rappelé l’allocation pour le compte de l’année en cours, de 500 millions F CFA au Fonds d’appui à la sécurité alimentaire (FASA), l’engagement de la relecture des textes sur le cadre général de coopération Etat et ses partenaires, les statuts et manuels de procédure du FASA et l’arrêté conjoint sur le fonctionnement des structures déconcentrées.

A propos des défis à relever, M. Ouédraogo a évoqué la nécessité de revoir leurs approches conformément au nexus humanitaire-développement-paix, la révision des instruments d’intervention et d’outils d’analyse de la situation alimentaire et nutritionnelle et la relecture des textes du dispositif dans l’optique de les conformer au nouveau paysage des acteurs, afin de mieux faire face aux vulnérabilités émergentes tels l’insécurité et les pandémies diverses.

A l’issue de la rencontre, le CNSA a fait deux recommandations majeures. Il s’agit d’intégrer dans le Plan d’action du système d’information sur la sécurité alimentaire (PA-SISA), les outils tels que le Cadre harmonisé, le bilan alimentaire et l’outil d’analyse de l’indice de résilience et d’adapter les textes du CNSA au contexte national. « Je puis vous rassurer que ces décisions feront l’objet d’une attention particulière au niveau du Gouvernement en vue de leur exécution diligente et adéquate. Aussi, j’instruis les départements ministériels concernés à jouer pleinement leurs partitions dans l’exécution de ces décisions afin qu’à termes, notre dispositif puisse faire face aux nouvelles formes de vulnérabilités, toute chose qui lui permettra d’améliorer la résilience des populations à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition », a soutenu le ministre Salifou Ouédraogo.

De son côté le Représentant de la FAO, a souhaité la poursuite du plaidoyer pour une plus grande implication de tous les ministères dans l’animation du CNSA y compris les départements non concernés directement. Il a justifié cela par le fait que les questions de sécurité alimentaire et nutritionnelle sont assez importantes et stratégiques pour le développement économique et social du pays.

B.M

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