En marge de la commémoration de la 166e Journée internationale de la femme, le Conseil national de la jeunesse du Burkina Faso (CNJ-BF) à travers son secrétariat en charge du genre a initié un atelier de réflexion sur l’état des lieux des violences basées sur le genre au Burkina Faso le samedi 4 mars 2023 à Ouagadougou, au profit des différents secrétaires régionaux.
La problématique des violences basées sur le genre au Burkina Faso est préoccupante dans le contexte sécuritaire national. C’est conscient de cela que le Conseil national de la jeunesse du Burkina Faso a intégré dans son plan d’actions 2023, le leadership de la jeune fille et a initié un atelier d’échange sur l’état des lieux des violences basées sur le genre au Burkina Faso à l’endroit des secrétaires régionaux et les structures partenaires.
La secrétaire nationale chargée du genre, de l’enfance et des personnes vivant avec un handicap, Kadi Sanou a décliné les objectifs de l’atelier. Pour elle, il va permettre aux différents secrétaires régionaux et les structures partenaires d’approfondir leurs connaissances sur le genre afin de relever les défis qui sont les leurs. En évoquant le contexte sécuritaire qui a engendré près de 2 millions de déplacés internes, Kadi Sanou a signifié que le pays subit des exactions notamment les déplacés internes. Elle a soutenu qu’une mobilisation des acteurs était nécessaire pour mener un plaidoyer en faveur de la justice du genre. Quant aux attentes au sortir de l’atelier, elle a noté que chaque secrétaire régional devrait être en mesure de mieux se présenter en tant que chargé du genre pour sensibiliser les autres sur les violences basées sur le genre et mieux s’exprimer sur les réseaux sociaux. Et de ces réflexions, jailliront des recommandations fortes qui seront déclinées en actions futures.
Selon le président du Conseil national de la Jeunesse, Moumouni Dialla, par cette activité de réflexion, lui et son équipe entendent contribuer à l’épanouissement des jeunes filles afin qu’elles puissent contribuer au développement socioéconomique du pays. « Nous voulons des jeunes dames qui réfléchissent, qui proposent, qui bousculent et se font respecter en lieu et place des jeunes filles qui quémandent, qui ne mesurent pas leurs potentiels et qui ne connaissent pas leurs valeurs », s’est-il exprimé.
Toutefois, il a exhorté les participantes à avoir une oreille attentive pour suivre les modules qui seront développés au cours de cette session de formation. « Ce n’est pas parce que vous êtes des filles que vous allez réussir, c’est lorsque vous serez plus combatives et excellentes que vous allez réussir », a laissé entendre le premier responsable du CNJ-BF. Et de poursuivre : « Je voudrais rappeler que le mois de mars est un mois d’introspection, de réflexion et de projection. C’est une occasion de montrer qu’au-delà d’être femme vous avez des valeurs et des compétences » a-t-il déclaré.
Kiswendsida Myriam OUEDRAOGO
