Centrale d’approvisionnement des intrants et matériels agricoles : Le premier PCA, Inoussa Ouédraogo installé

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La cérémonie officielle d’installation du premier Président du Conseil d’administration de la Centrale d’approvisionnement des intrants et matériels agricoles (CAIMA), Inoussa Ouédraogo a eu lieu au ministère de l’agriculture et des aménagements hydro-agricoles à Ouaga 2000, le 13 octobre 2020. C’est le ministre Salifou Ouédraogo qui l’a installé.

 

Inoussa Ouédraogo est officiellement le Président du Conseil d’administration (PCA) de la Centrale d’approvisionnement des intrants et matériels agricoles (CAIMA). Elu le 23 septembre dernier par 9 voix sur 13 votants lors de la première session extraordinaire du Conseil d’administration de la Centrale, il a été installé par le ministre de l’agriculture et des aménagements hydro-agricoles, Salifou Ouédraogo, le 13 octobre 2020. Le but de la CAIMA a expliqué le ministre, est d’accroître l’offre en intrants et matériels agricoles et de faciliter l’accès des producteurs à des intrants et matériels agricoles de qualité, en quantités suffisantes, à des conditions d’accessibilité géographique et financière avantageuses en temps opportun. Cette structure, a-t-il dit, s’inscrit dans les actions stratégiques de l’axe 3 du PNDES à savoir ‘’la facilitation de l’accès des intrants, équipements et financements’’.

Le ministre de l’agriculture et des aménagements hydro-agricoles,

Salifou Ouédraogo (gauche) installant

le premier PCA de la CAIMA, Inoussa Ouédraogo.

Fraichement installé, le PCA Inoussa Ouédraogo a pris l’engagement de travailler dans la concertation pour atteindre les objectifs à lui assignés. « Nous mesurons l’immense tâche qui nous attend. C’est une charge et une responsabilité des plus importantes que vous venez de nous confier. Pour cela, je compte sur la collaboration de tous les partenaires de la Centrale pour pouvoir relever le défi car seuls, nous ne pourrions pas y arriver », a affirmé M. Ouédraogo. Pour ce faire, il s’est engagé à travailler de sorte à maintenir la cohésion entre les adhérents de la Centrale, faire de la gouvernance vertueuse, un principe intangible et mobiliser les ressources humaines, financières et matérielles pour assurer le bon fonctionnement de la CAIMA. Une structure innovante de son avis, qui cadre avec la volonté du gouvernement de mettre à la disposition des acteurs du secteur privé, un instrument efficace leur permettant d’acheter des engrais, des semences et du matériel agricole et de les mettre à la disposition des agriculteurs à des conditions d’accessibilité avantageuses. « La CAIMA va révolutionner le système d’approvisionnement en intrants et matériels agricoles dans notre pays et contribuera à l’atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle », a déclaré le PCA Inoussa Ouédraogo.

Les attentes du ministère de l’agriculture de la CAIMA

Le ministre de l’agriculture a égrené les attentes de son département vis-à-vis de la Centrale. Il s’agit de l’acquisition au cours des 5 premières années, d’au moins 100 000 tonnes de NPK, 40 000 tonnes d’urée et 20 000 tonnes de semences. Il a précisé qu’au cours de la première année d’exercice, la Centrale devra mobiliser déjà au moins 50 000 tonnes de NPK, 20 000 tonnes d’urée et 13 000 tonnes de semences. Pour y parvenir, l’association devra mobiliser en moyenne, 40 milliards de F CFA par an pendant les 5 prochaines années, a confié Salifou Ouédraogo.

A l’entendre, la CAIMA doit viser à terme, la satisfaction de l’ensemble des besoins en intrants de tous les producteurs agricoles du Burkina Faso estimés à au moins 1 200 000 tonnes d’engrais et 72 000 tonnes de semences. Ce qui permettra de son opinion, de couvrir les 6 millions d’hectares emblavés chaque campagne. « Les scénarii de rentabilité montrent que la CAIMA a un taux de rentabilité interne de 5,30% sur les cinq prochaines années. Ce qui devra rassurer les banques et établissements financiers à accompagner la Centrale », a souligné le ministre de l’agriculture et des aménagements hydro-agricoles.

Le ministre de l’agriculture et des aménagements hydro-agricoles,

Salifou Ouédraogo a exhorté les membres du Conseil d’administration

  à travailler ensemble pour l’atteinte des objectifs.

Il s’est dit confiant quant à la capacité du nouveau PCA à atteindre les objectifs escomptés. « Le choix qui a été porté sur vous a été, j’en suis convaincu, dicté par votre engagement aux côtés des producteurs et par la vision que vous portez pour l’agriculture burkinabè. Je ne doute pas un seul instant que l’homme d’action que vous êtes saura mettre en synergie son intelligence, son engagement et ses convictions pour réussir sa mission de PCA de la CAIMA », a soutenu Salifou Ouédraogo.

Pour mémoire, la CAIMA est organisée autour de cinq organes que son l’assemblée générale, le Conseil d’administration, la direction générale, le commissariat aux comptes et le comité d’audit. Les ressources de la CAIMA proviendront de la cotisation de ses membres, de la subvention de l’Etat, des prêts auprès des banques et institutions financières, des ristournes et autres recettes propres consécutives à la vente des intrants et équipements, des partenaires techniques et financiers. Le déploiement de la Centrale sur l’étendue du territoire national se fera progressivement à travers la construction de son siège, des agences, des antennes et des magasins de stockage, le recrutement du personnel.

Michel BADO

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