Le Mouvement patriotique pour la libération du Lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana et ses co-accusés (MPL/LCLZ) a animé une conférence de presse le dimanche 24 juillet 2022 à Ouagadougou au cours de laquelle, il a dénoncé la détention du Lieutenant et de ses co-accusés et exige leur libération.
Arrêté depuis le 10 janvier 2022 pour « un projet de déstabilisation des institutions de la République », puis libéré pour être réincarcéré le 2 février pour « blanchiment de capitaux », le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana est toujours en détention. C’est pourquoi, le Mouvement patriotique pour la libération du Lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana et ses co-accusés a dénoncé avec la dernière énergie cette détention qualifiée d’arbitraire et injuste et exige leur libération.
Selon les explications du mouvement, rien de tangible ne prouve jusqu’à l’heure l’implication du lieutenant-colonel dans ce projet dit imaginaire et fallacieux de déstabilisation des institutions de la République. Pour eux, cette arrestation du lieutenant-colonel par le tribunal militaire est qualifiée d’abus et d’acharnement contre les militaires incarcérés. « Cette manière de faire et d’agir du tribunal militaire n’est rien d’autre que de l’abus et de l’acharnement contre les militaires incarcérés notamment le Lieutenant pour des raisons inavouées et inavouables », a martelé, le président du mouvement, Marcel Ouédraogo. Il a donc demandé sa libération pure et simple, sans compromission et sans concession dans les plus brefs délais.
Marcel Ouédraogo et ses camarades ont estimé qu’étant donné que la chambre de contrôle avait accordé la liberté à Emmanuel Zoungrana, celui-ci devrait jouir de sa liberté quitte à répondre au juge à chaque fois qu’il aura besoin de l’auditionner concernant le blanchiment ou les autres premières infractions.
D’ailleurs, le Mouvement a émis des interrogations sur les motivations réelles de l’arrestation de Emmanuel Zoungrana et de ses co-accusés, dont celui-ci ignore leurs identités et eux également. « Pourquoi les putschistes s’obstinent-ils à garder leurs frères d’armes soupçonnés de coup d’Etat en prison pour aller réquisitionner des militaires retraités pour envoyer aux combats ? Pourquoi les militaires arrivés au pouvoir, prennent du plaisir à garder leurs frères d’armes en prison sans preuves ? L’arrestation du colonel Zoungrana et autres fait-il partie du plan d’accession au pouvoir par le MPSR ? », s’est interrogé Marcel Ouédraogo. Face à ces interrogations sans réponses, le mouvement dit être persuadé que ces derniers sont détenus pour des raisons politico-militaires.
Les membres du mouvement comptent mener d’autres actions si les détenus ne sont pas libérés.
Kiswendsida Myriam OUEDRAOGO