Le ministère de l’économie, des finances et du développement (MINEFID), tient la 22e session de l’Assemblée générale des Etablissements publics de l’Etat (EPE) les 15 et 16 juillet 2021, à Ouagadougou.
« La qualité des services rendus aux usagers des Etablissements Publics de l’Etat (EPE) : enjeux, mesures et perspectives » ; c’est sous ce thème que se tient la 22e session de l’Assemblée générale des Etablissements publics de l’Etat (EPE). Elle va délibérer sur les rapports de gestion des Conseils d’administration, les rapports d’activités et les états financiers de l’exercice 2020 de 112 EPE dont 18 Fonds nationaux (FN), et procèdera à l’audition des rapports d’explication présentés par 4 EPE n’ayant pas pu disposer des rapports et états financiers requis.
Le Secrétaire général du Ministère de l’économie, des finances et du développement (MINEFID), Séglaro Abel Somé, le Rapport du Secrétariat de l’AG/EPE sur la gestion des EPE, exercice 2020, qui sera présenté, l’état de la mise en œuvre des résolutions et recommandations de la 21e session, le fonctionnement des EPE et l’analyse de la situation financière des EPE.
A propos de l’Etat de mise en œuvre des résolutions de la session passée, il est ressorti que sur l’ensemble des six résolutions adoptées, trois ont effectivement été mises en œuvre et trois sont en cours d’exécution.
Les trois résolutions mises en œuvre concerne l’approbation des rapports de gestion des Conseils d’administration (CA) et des états financiers de l’exercice 2019 et donnant quitus aux administrateurs pour leur gestion durant l’exercice 2019, la résolution relative aux conclusions de l’examen des rapports d’explication présentés par l’Agence nationale de régulation pharmaceutique (ANRP) et le Conseil burkinabè de l’anacarde (CBA), et la résolution relative à l’approbation des rapports de gestion des Conseils d’administration et des états financiers de l’exercice 2018 du Fonds d’appui aux initiatives des jeunes (FAIJ) et du Fonds d’assistance judiciaire (FAJ).
Concernant le fonctionnement des EPE, le rapport a révélé que les EPE nouvellement créés n’ont pas disposé à temps d’organes d’administration et de gestion conformément à la règlementation. Il s’agit précisément de l’École normale supérieure de Koudougou (ENSK), du Fonds national de la finance inclusive (FONAFI), du Fonds spécial routier du Burkina (FSR-B) et de l’Université virtuelle du Burkina Faso (UV-BF) qui, n’étant pas à mesure de présenter des états financiers en bonne et due forme, ni des rapports de gestion des Conseils d’administration au titre de l’exercice 2020, ont soumis à titre exceptionnel, pour audition, des rapports d’explication.
Combler les insuffisances soulevées
Evoquant l’analyse de la situation financière des 94 EPE excepté les Fonds nationaux, Séglaro Abel Somé a confié que le montant total des recettes (y compris les subventions) se chiffre à 263,690 milliards de F CFA pour l’année 2020 contre 228,507 milliards de F CFA en 2019 et 229,039 milliards de F CFA en 2018, soit une hausse de 15,40% entre 2019 et 2020, après une légère régression de 0,23% entre 2018 et 2019.
Pour ce qui est des 18 FN ayant effectivement transmis les états financiers, il est ressorti que le montant total des recettes (y compris les subventions) est de 172,884 milliards de F CFA contre 101,507 milliards de F CFA en 2019 et 90,717 milliards de F CFA en 2018, soit une hausse de 70,32 % entre 2019 et 2020.
Au finish, le secrétariat a proposé d’adopter les rapports de gestion de l’exercice 2020 des CA et d’approuver les états financiers présentés par les 112 EPE, de prendre acte des rapports d’explication tels que présentés par l’ENSK, le FONAFI le FSR-B et l’UV-BF, d’inviter les CA respectifs de l’ENSK, du FONAFI et de l’UV-BF à présenter leurs états financiers et rapports de gestion à la 23e session de l’AG/EPE, d’enjoindre fermement le FSR-B à mettre à jour sa comptabilité et à présenter ses états financiers en bonne et due forme à la 23e session de l’AG/EPE.
« Malgré le contexte difficile, je note de façon globale, que les indicateurs de performances enregistrés au titre de l’exercice 2020 sont assez satisfaisants pour l’ensemble des EPE et des fonds nationaux », a réagi le Premier ministre, Christophe Marie Joseph Dabiré. Selon ses termes, ces résultats positifs ne doivent pas occulter certaines insuffisances qui caractérisent les EPE. A ce titre, il a cité les efforts insuffisants en termes d’exécution des budgets qu’enregistrent certains EPE, l’augmentation sans cesse des dépenses de fonctionnement qui, très souvent, évincent les efforts d’investissement, la hausse continue de la dette de certains établissements. Ces insuffisances sont de nature à réduire l’efficacité de nos EPE et à dégrader la qualité du service public qu’ils offrent aux populations, foi du chef du gouvernement.
Michel BADO