A l’occasion de la Foire commerciale intra-africaine qui se tient dans la capitale égyptienne, la Banque africaine d’import-export a tenu le lundi 13 novembre 2023, un forum sous la présidence du Chef de l’Etat de la République arabe d’Egypte, Abdel Fattah El-Sisi. Il s’est agi d’échanger sur les défis d’une véritable intégration de commerce en Afrique.
En abritant la troisième édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF), les autorités égyptiennes démontrent leur engagement pour développer un commerce intra-africain. C’est ce qu’a laissé entendre le président de la République arabe d’Egypte, Abdel Fattah El-Sissi partagée à l’ouverture d’un forum sur la question, le lundi 13 novembre 2023 au Caire. Il a prôné le développement d’une coopération positive entre les pays africains.
Pour ce faire, le président égyptien a estimé qu’il faut multiplier les échanges et travailler à la réussite de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). « Cette option va faciliter l’exploitation des ressources dont dispose le continent pour parvenir au développement économique et social », a soutenu le Chef d’Etat égyptien.
Le ministre de la Coopération internationale de l’Egypte, Dr Rania Al-Mashat, a souligné le lancement par la Banque africaine d’import-export (Afreximbank) de la plateforme électronique des contrats d’ingénierie, d’approvisionnement et de construction. Ella a, à son avis, un grand impact sur la réalisation du programme de développement durable de l’Afrique, car elle renforce la participation des entreprises africaines aux projets d’infrastructure et offre davantage d’opportunités d’investissement et facilite le processus d’échange des informations.
12 milliards de dollars investis en cinq ans
En sus, il a relevé la signature de contrats d’une valeur de 12 milliards de dollars par la banque au cours des cinq dernières années au profit du continent. « Il ne fait aucun doute que les efforts ne seront menés à bien que grâce à la coopération et à la coordination entre les différentes parties et à la participation du secteur privé. À cet égard, la République arabe d’Égypte tient à accroître la participation du secteur privé dans les efforts de développement et le relier à toutes les opportunités de financement et d’investissement ainsi qu’au soutien technique fourni par les partenaires », a affirmé le ministre de la coopération internationale.
Le président d’Afreximbank, Pr Benedict Oramah a traduit sa reconnaissance aux autorités égyptiennes pour l’organisation de cette édition de l’IATF malgré de multiples défis. A l’entendre, cela dénote de la détermination collective de la banque et de l’Egypte pour une Afrique intégrée.
Se libérer du piège du colonialisme
« Lorsque des circonstances imprévues ont provoqué un changement soudain du lieu de l’IATF2023 au Caire, nous l’avons fait avec appréhension, conscients de la complexité organisationnelle d’un événement de cette ampleur. Le gouvernement égyptien est intervenu avec force, a mobilisé les agences clés et a fourni d’excellentes installations », a renchéri Pr Oramah.
En outre, il a rappelé que la foire est d’abord une réponse directe aux constructions de la triste histoire du continent et se pose ensuite comme instrument répondant aux aspirations des pères-fondateurs de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) en 1963. « Cet événement est une plateforme qui nous permettra de nous libérer du piège du colonialisme qui maintient l’Afrique sous-développée et en marge de l’économie mondiale », a-t-il lâché.
Pour réaliser des progrès économiques, a fait savoir le président d’Afreximbank, nous devons procéder à une rétro-ingénierie de la stratégie coloniale. Il s’agit notamment de promouvoir les secteurs où il est dit de ne pas fabriquer sur place, commercer là où il interdit le commerce entre pays africains.
Joseph HARO
Depuis le Caire, Egypte