Hausse du prix des denrées alimentaires : les députés interpellent le gouvernement

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Le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Harouna Kaboré, était face aux députés ce mardi 26 octobre 2021 pour expliquer les actions du gouvernement contre le renchérissement du coût de la vie avec, notamment, la hausse des prix des denrées alimentaires.

 

« Excellence monsieur le Premier ministre, pouvez-vous expliquer aux populations ce qui est fait au niveau du gouvernement pour résoudre le renchérissement du coût de la vie ? » C’est à cette question du député Achille Joseph Marie Tapsoba, adressée au gouvernement, que le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat a répondu ce 26 octobre 2021 devant les élus nationaux.

Le ministre a d’abord expliqué les causes de la hausse des prix des denrées alimentaires, une tendance qui s’observe au niveau mondiale depuis le début de l’année 2021. Il l’a imputée à la reprise généralisée de l’activité économique après les mois de confinement imposés par la COVID-19, qui a conduit à une hausse des demandes en matières premières.

« Selon les données de la FAO, les prix ont connu une hausse de 40% en Afrique de l’Ouest », a-t-il soutenu, précisant que le Burkina Faso importe 70% de sa consommation alimentaire.

Harouna Kaboré a expliqué que le gouvernement a pris des mesures conjoncturelles et structurelles.

Les mesures immédiates ont consisté à accentué la surveillance au niveau des commerces et à sensibiliser les opérateurs économiques pour contenir la spéculation. Aussi, il y a eu la suspension des autorisations d’exportation de céréales, l’augmentation des points de vente SONAGESS et la fixation d’un montant maximum pour les céréales locales dans 12 régions du pays.

Comme mesure à long terme, le ministre en charge de l’industrie a expliqué la volonté du gouvernement d’encourager la production agricole intensive ainsi que l’industrialisation du pays. Il a cité l’initiative présidentielle « produire un million de tonnes de riz » et le projet « une région, une usine » comme actions phares de cette volonté de l’exécutif.

« La solution ultime c’est l’accroissement des productions agricoles et de la production industrielle », a soutenu le ministre Kaboré. Il a, par ailleurs, dit noter une tendance à la baisse des prix des céréales avec les nouvelles récoltes. Et à ce propos, notant que la campagne agricole a un résultat « mitigé », le président de l’Assemblée nationale, Alassane Bala Sakandé a encouragé l’exécutif à prendre des mesures diligentes pour éviter une flambée des prix.

Mamadou OUATTARA

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