Dans le cadre de la commémoration en différé dans la journée mondiale de la contraception, l’ONG Marie Stopes internationale Burkina Faso (MSI-BF) et ses partenaires ont organisé une rencontre d’information et d’échange à l’endroit des hommes et femmes de médias sur les enjeux de la santé sexuelle et reproductive des adolescents (es) et jeunes au Burkina Faso, le jeudi 29 décembre 2022 à Manga. L’objectif de cette rencontre était de donner la bonne information en lien avec la santé sexuelle et reproductive aux journalistes afin qu’ils soient des relais auprès de la population.
L’ONG Marie Stopes Internationale Burkina Faso (MSI-BF) commémore en différé la journée mondiale de la contraception, célébrée le 26 septembre de chaque année. Pour ce faire, l’ONG et ses partenaires ont initié une rencontre d’échanges avec les journalistes sur les différentes méthodes contraceptives. Une session d’information qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du 8e programme de coopération entre le gouvernement du Burkina Faso et le Fonds des Nations Unis pour la population (UNFPA) avec l’appui financier du Royaume des Pays-Bas. Par cette rencontre, MSI BF entend renforcer l’accès des jeunes et adolescents aux informations sur la santé sexuelle et reproductive à travers des échanges avec les médias qui constituent un relai de diffusion des bonnes informations sur la santé sexuelle et reproductive.
Quatre communications ont été faites. Il s’agit de la présentation de l’ONG MSI BF, les objectifs de la rencontre, la situation de la planification familiale (PF) au Burkina Faso et les différentes méthodes contraceptives.
L’exposé de Aguiebina Ouédraogo du bureau planification familiale du ministère de la santé a porté sur situation de la planification familiale au Burkina Faso. Il a fait ressortir les priorités et les défis de la planification familiale.
Selon lui, la planification familiale est une opportunité pour la maitrise de la natalité pour l’atteinte du dividende démographique.
A l’entendre, le plan national de la planification familiale 2021-2025 vise 43,1% des prévalences contraceptives et pour l’atteinte de cet objectif, une stratégie de délégation a été adoptée.
Aussi, il a indiqué que tous les documents stratégiques contiennent la PF comme une stratégie de développement. De même, il a fait cas des efforts considérables fournis par l’Etat en rendant totalement gratuit la planification familiale à l’échelle nationale depuis le 11 février 2020.
Parlant des barrières de la PF au Burkina, il a cité l’accès aux services de PF, les barrières d’ordres socioculturelles et religieuses, celles liées au niveau de connaissance des populations, celles liées aux hommes, à certaines rumeurs liées à l’utilisation des méthodes contraceptives et bien d’autres.
La gynécologue au CMA de Manga, Dr Zalissa Sawadogo a présenté les différentes méthodes contraceptives modernes.
Il s’agit des méthodes de courte durée et longue durée.
Parmi les méthodes de courte durée, il y a le préservatif masculin et féminin, les contraceptifs injectables, les pilules.
Les méthodes de longue durée concernent les implants, la vasectomie, la ligature des trompes, la contraception d’urgence.
En évoquant l’importance de certaines méthodes, elle a laissé entendre qu’elles permettent de faire la contraception d’une part, d’autre part de protéger de certaines maladies. En outre, elles permettent à la femme d’espacer idéalement les naissances, c’est-à-dire attendre au moins deux ans avant de contracter une nouvelle grossesse après un accouchement, de se reposer et de bien nourrir ses enfants pour qu’ils grandissent ; elles permettent à la femme d’éviter certaines complications au cours de la grossesse car si la grossesse est prise de façon précoce, la femme est sujette à plusieurs complications qui peuvent aboutir au décès maternel.
Cependant, Zalissa Sawadogo a reconnu qu’il n’y a pas de bonnes ni de mauvaises méthodes contraceptives. « Les agents de santé font le conceilling et en fonction de la cliente, elle choisit sa méthode et ensemble on voit si la méthode lui convient. Tout médicament peut donner ce qu’on appelle l’effet secondaire. C’est pourquoi, en proposant les méthodes, on leur explique les effets secondaires qui peuvent intervenir et que ce sont des effets qui sont en général bénins et qu’on arrive à traiter », a-t-elle déclaré.
Kiswendsida Myriam OUEDRAOGO