Le Conseil régional de Ouagadougou de l’Ordre des pharmaciens du Burkina Faso a expliqué le fonctionnement des officines pharmaceutiques et la contribution des pharmaciens à la riposte contre la pandémie de la Covid-19 au cours d’une conférence de presse, ce lundi 10 août 2021 à Ouagadougou.
Alors qu’une partie de la population voit en eux des « commerçants » mus par la recherche du profit, les pharmaciens se définissent volontiers comme des acteurs de santé publique qui occupent une place centrale dans le système de santé au Burkina Faso et dont l’activité est encadrée par des textes réglementaires et déontologiques. C’est l’un des messages essentiels donnés par le président du Conseil régional de Ouagadougou de l’ordre des pharmaciens du Burkina, Dr. Nédié Nao. Assisté des représentants d’autres organisations représentatives des pharmaciens, Dr. Nao a rappelé la « place centrale » que l’ordre pharmaceutique occupe dans le système de santé burkinabè.
« La pharmacie est l’une des principales portes d’entrée dans le système de santé… Dernier maillon du parcours de soin du patient, le pharmacien veille à la rationalisation de la prescription, il a un devoir de conseil sur le bon usage du médicament. Il a pour rôle de conseiller, éduquer et orienter les malades vers les formations sanitaires et de participer à la mise en place des projets et programmes du ministère de la santé », a relevé le président de la région ordinale du centre.
Un pharmacien pour 23.169 habitants
En moyenne ce sont 100.000 Burkinabè qui entrent par jour dans des officines pharmaceutiques, a-t-il ajouté. Avec 629 pharmaciens sur les 927 inscrits au tableau de l’Ordre en 2020, la région ordinale du Centre présente un ratio d’un pharmacien pour 23.169 habitants, au-delà de celui d’un pour 20.000 recommandé par l’Organisation mondiale de la santé.
En présentant les missions exécutées par l’ordre pharmaceutique, Dr. Nao a insisté sur leur contribution à la riposte contre la Covid-19. « Cette contribution a porté sur tous les domaines de la riposte : coordination, communication, surveillance des points d’entrée, prise en charge de cas et gestion de la logistique avec notamment la mise à disposition des consommables et des médicaments de première nécessité », a-t-il soutenu.
A propos de cette pandémie, le président de l’Ordre national des pharmaciens du Burkina Faso (ONPBF), Dr. Alfred Sandouidi a salué la campagne de communication du ministère de la santé pour encourager les gens à se faire vacciner. « Les vaccins sont une opportunité, les vaccins introduits dans notre pays sont efficaces… en tout cas, moi j’ai fait ma deuxième dose et j’encourage les populations à aller se faire vacciner », a déclaré le président de l’ONPBF.
Fournisseurs différents, disparités de prix
Les échanges avec les journalistes ont permis d’aborder des questions comme les différences de prix entre officines pharmaceutiques, les cas de rupture de produits et la pharmacovigilance qui est bien active au Burkina Faso.
Selon les conférenciers, les disparités de prix peuvent avoir des causes diverses. Certaines raisons étant les sources diversifiées d’approvisionnement et les démarches administratives (droits de douanes) qui peuvent être différentes pour le même produit en fonction des acteurs. Quant aux cas de rupture, les pharmaciens évoquent également les démarches administratives (autorisation d’importer) ou la rupture de matières premières. Mais ils soutiennent qu’en tout état de cause, ces questions touchent tous les pays et sont encore moins du ressort des pharmaciens.
En marge de la conférence, le président de la région ordinale du centre a annoncé la célébration du 20e anniversaire de l’ordre national des pharmaciens du 30 septembre au 2 octobre prochains.
Drissa TRAORE
