Le Secrétariat permanent du Conseil national multisectoriel pour la protection et la promotion des droits des personnes handicapées (SP/COMUD/Handicap) organise du 10 au 12 juillet 2024, à Tenkodogo, avec l’appui de l’UNICEF, une session de renforcement des capacités des acteurs sociaux, des intervenants communautaires et des acteurs humanitaires de la région du Centre-Est sur la mesure du handicap chez l’enfant dans un contexte de crise humanitaire.
Les personnes handicapées au Burkina Faso sont confrontées à d’énormes difficultés, alors que les données concernant leur situation sont insuffisantes. Pourtant, pour orienter les décisions, les planifications et autres des autorités, il faut bien connaitre le nombre exact des personnes handicapées et leur typologie. D’où l’atelier de renforcement des capacités des acteurs sociaux, des intervenants communautaires et des acteurs humanitaires de la région du Centre-Est sur la mesure du handicap chez l’enfant dans un contexte de crise humanitaire. Des modules sur les généralités du handicap, les textes juridiques de protection et de promotion des personnes handicapées, des modules spécifiques sur la mesure de l’incapacité de l’enfant, le développement de l’enfant, le questionnaire de Washington group, l’action humanitaire inclusive sont autant de questions qui seront abordées au cours de ces 72h de travaux.
Le Secrétaire permanent du Conseil national multisectoriel pour la protection et la promotion des droits des personnes handicapées (SP/COMUD/Handicap), Lassimane Kounkorgo
Selon le Secrétaire permanent du Conseil national multisectoriel pour la protection et la promotion des droits des personnes handicapées (SP/COMUD/Handicap), Lassimane Kounkorgo, au niveau des Nations unies, il y a un outil qui a été élaboré, le questionnaire de Washington group, qui permet de dénombrer les personnes handicapées sans trop de difficultés et sans vexer personne. « De façon générale, les parents des personnes handicapées ont pour habitude de cacher les enfants handicapés parce que dans les opérations de dénombrements, il y a de la stigmatisation. Avec cet outil, normalement, on ne devrait plus cacher les enfants parce que le dénombrement va se faire de façon professionnelle et subtile sans vexer qui que ce soit », a déclaré M. Kounkorgo.
Et d’ajouter : « Il y a aussi nécessité que l’on puisse renforcer les capacités des différents acteurs de sorte que les humanitaires puissent prendre en compte la question des personnes handicapées dans leurs interventions parce que si les acteurs ne sont pas outillés, les interventions ne seront pas faites de façon adéquate et les personnes handicapées seront laissées de côté. C’est ainsi qu’avec l’UNICEF Burkina, nous avons bénéficié d’un accompagnement technique et financier pour dérouler cette formation qui est une série de sessions prévues dans 6 régions du pays ».
Le Gouverneur de la région du Centre-Est, le Colonel Aboudou Karim Lamizana
Le Gouverneur de la région du Centre-Est, le Colonel Aboudou Karim Lamizana, a salué la tenue de cette session qui vient à point nommé car, a-t-il dit, les données fiables comparables et actualisées sur les personnes handicapées surtout les enfants restent limitées car les efforts de collecte des données sur le handicap se sont jusqu’à présent focalisés sur l’identification des déficiences et peu d’attention a été accordée aux obstacles créés et qui peuvent empêcher les enfants handicapés de jouir pleinement de leurs droits fondamentaux. « Votre présence témoigne de l’intérêt que vous accordez à la protection et à la promotion des droits des personnes handicapées et des enfants handicapés en particulier dans notre pays et notre région. J’exprime ma reconnaissance à l’Unicef pour l’accompagnement », a soutenu le Colonel Lamizana.
De son côté, le Secrétaire général de la Coordination régionale des personnes handicapées du centre-Est, Christian Balima, a reconnu et salué les efforts inlassables du Ministère de la Solidarité, de l’Action humanitaire, de la Réconciliation nationale, du Genre et de la Famille et ses démembrements consentis à l’endroit des personnes handicapées. « La tenue de la présente formation qui revêt une importance capitale est à saluer car la problématique des questions liées aux enfants handicapés, compte tenu de leur vulnérabilité, mérite une attention particulière », a dit M. Balima.
Sylvestre ZOURE