Le Syndicat national des agents du ministère de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (SYNAMICA) a animé une conférence de presse ce lundi 19 juillet 2021 à Ouagadougou pour dénoncer la gestion du département par l’actuel locataire.
Le torchon brûle entre le ministre de l’industrie, du commerce et de l’artisanat, Harouna Kaboré et les partenaires sociaux de son département. Réunis en conférence de presse ce lundi 19 juillet 2021, les responsables du Syndicat national des agents du ministère de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (SYNAMICA) pour dénoncer ce qu’ils ont qualifié de gestion clientéliste, populiste et empreinte d’arrogance de leur ministre.
« On assiste à des mesures de saupoudrage, de populisme consistant plus à faire semblant et à tromper l’opinion qu’à réellement favoriser l’industrialisation du pays », a lancé à l’entame le Secrétaire général du SYNAMICA, Arthime Kambiré.
S’expliquant sur le clientélisme du patron du département, il a évoqué l’arrivée des amis et copains du privé comme du public pour prendre en otage voire dépouiller le département à travers les reformes tous azimuts. A propos du populisme qu’il a dénoncé, le syndicaliste a regretté le fait que certaines activités du ministre prennent des allures publicitaires dans les médias et sur les réseaux sociaux.
Parlant de la gestion interne du ministère, l’animateur principal de la conférence de presse a révélé que 121 postes sont vacants et une dizaine de postes non pourvus dans les représentations diplomatiques du Burkina Faso à l’étranger. Pour lui, ces préoccupations d’ordre administratif témoignent de l’amateurisme des autorités actuelles du département.
Pour ce qui concerne la flambée des prix de produits, M. Kambiré a indiqué que le ministère du commerce compte 12 bureaux régionaux de contrôle et chaque bureau n’a reçu que la somme de 50.000 F CFA de carburant pour l’année avec des problèmes de véhicules, de chauffeurs, et bien d’autres.
Arthime Kambiré a fait savoir que le ministre a du mal à honorer trois jours de présence dans son bureau. Une situation qui selon les termes du conférencier, handicape tout le ministère. En plus, le Syndicat a souligné que le ministre Harouna Kaboré s’est toujours opposé à la délocalisation des activités du ministre. Pourtant, a-t-il dit, « lui-même se délocalise chaque fois en mission aux allures de balade, de tourisme ».
Le Syndicat a promis de durcir le ton pour se faire entendre toutefois si rien n’est fait pour changer la donne.
Rosine COULIBALY