Le professeur Jean Ouédraogo et le journaliste Nouhoun Thanou ont dédicacé leur ouvrage intitulé : « Sanou Kollo Daniel, un cinéaste au parcours singulier », le mercredi 14 août 2024, à Ouagadougou.
Le livre écrit par le Pr Jean Ouédraogo et le journaliste Nouhoun Thanou, relate l’enfance du cinéaste burkinabè Sanou Kollo Daniel à Borodougou dans la province du Houet. Il présente un panorama complet de la filmographie du réalisateur de Tasuma (le feu en langue djoula), Étalon de bronze, prix du public au FESPACO 2005, prix Lionel Ngakane en Afrique du Sud, prix de la CEDEAO, prix du jury jeune du Festival du film africain d’Angers en France.
Les auteurs de l’ouvrage paru aux éditions Mercury, se sont intéressés à l’approche socio-anthropologique de ses films, en décortiquant des thématiques et les personnages dans leurs rôles, pour les comparer à ceux d’autres films avec lesquels ils partagent certaines réalités.
Le présidium de la cérémonie de dédicace
« Ceux qui disent que le hasard n’existe pas ont certainement raison. Du cinéphile perché sur un arbre au cinéaste qui écume les festivals et récolte des lauriers à travers le monde, il y a comme un destin savamment bâti par la providence. Le reste n’est que concours de circonstance », a déclaré le Pr Jean Ouédraogo. Pour le critique de cinéma, Abraham Bayili, un ouvrage comme celui-ci consacré à Sanou Kollo Daniel présente de nombreux avantages aux différents publics, notamment les jeunes, les étudiants et les chercheurs. « Sanou Kollo Daniel est un modèle de réussite, son parcours est marqué par la persévérance et la passion, malgré les obstacles. Il montre que la détermination et le travail acharné peuvent mener au succès, même dans un contexte difficile », a-t-il indiqué.
Le cinéaste Sanou Kollo Daniel
Il poursuit en faisant comprendre que, raconter l’histoire d’un cinéaste burkinabè incite les jeunes à explorer leur talent artistique et à croire en leurs capacités à innover et à contribuer au développement culturel du pays. Il a souligné qu’il est aussi important de transmettre l’histoire du cinéma burkinabè et les valeurs culturelles associées à Sanou Kollo Daniel, aux générations futures.
Présent à la cérémonie de dédicace, le cinéaste Sanou Kollo Daniel a affirmé que de nombreux cinéastes disparaissent sans laisser de traces, et leurs films, après seulement 3 à 5 ans, sont considérés comme de vieux films, voire même oubliés par le public. Pourtant, a-t-il estimé, ces films devraient être inscrits dans la mémoire collective comme des œuvres à consulter à tout moment et enseigner dans les universités et les écoles secondaires afin de valoriser l’histoire du Burkina Faso.
Les participants à la cérémonie de dédicace
Pour mémoire, Kollo Daniel SANOU, né en 1949 a été formé à l’Institut national des Arts d’Abidjan et au Conservatoire Libre du Cinéma Français à Paris. Il est auteur de plusieurs films dont des courts et longs métrages. Parmi ces films, l’on peut citer entre autre Le poids du serment, Après l’urgence, le droit de mémoire, Tasuma, la piraterie, un fléau en Afrique de l’Ouest, Taxi Brousse, Marcel et le Médiateur du Faso, Président agriculteur, Brigades de production, l’Etat des faits, Jigi (L’Espoir), l’Artisanat et son pays, Paweogo (l’immigrant), Béoghonaba (le Roi de demain) et Touyan Tigui.
Esther NIGNAN
(Stagiaire)
