Journée mondiale de la liberté de la presse : sous le sceau de la viabilité des entreprises de presse

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Le Centre national de presse Norbert Zongo (CNP-NZ) a commémoré la journée mondiale de la liberté de la presse ce lundi 3 mai 2021. La cérémonie a connu la présence du président du Conseil supérieur de la communication (CSC), Mathias Tankoano et de celui de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Newton Ahmed Barry.

 

« La viabilité des entreprises de presse au Burkina Faso » ; c’est sous ce thème national que se tient la Journée mondiale de la liberté de la presse ce lundi 3 mai 2021. « En choisissant ce thème, nous exprimons notre souhait de voir l’ensemble de la communauté politique, économique et médiatique consentir des efforts au profit de l’entreprise de presse. Ce maillon indispensable à la production de l’information est en péril », a expliqué le président du comité de pilotage du Centre national de presse Norbert Zongo, Inoussa Ouédraogo. Et d’ajouter : « La plupart de nos entreprises de presse traverse des situations difficiles liées à la situation économique globale du pays, mais également, à la maladie à Coronavirus. Ces dernières années, des entreprises de presse ont dû mettre la clé sous le paillasson ».

Inoussa Ouédraogo pense que tant que les entreprises de presse vivront des situations économiques difficiles, la liberté de la presse sera menacée et la qualité de l’information touchée. C’est pourquoi, il a invité que les responsables de ce pays à faire en sorte que la situation des médias les préoccupe davantage parce que de son opinion, si les médias disparaissent, c’est la démocratie qui disparaitra.

Il a rappelé que la commémoration de l’édition 2021 se tient dans un contexte où le Burkina Faso est plus ou moins bien côté sur le plan de la liberté de la presse. Citant en exemple le classement de Reporters sans frontières qui place en matière de la liberté de la presse, le Burkina Faso au 5e rang en Afrique derrière l’Afrique du Sud, le Ghana, le Cap Vert et la Namibie et 1er en Afrique francophone. « Dans le monde, le Burkina occupe la 37e position sur 180 pays, juste derrière la Slovénie, la Slovaquie, la France et le Royaume Uni. Nous avons des motifs de satisfaction », s’est réjoui Inoussa Ouédraogo. Mais, au plan national, une étude est régulièrement commanditée chaque année par le centre national de presse Norbert Zongo et a droit de cité. A l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, célébrée cette année sous le thème de la viabilité des entreprises de presse, le rapport a été présenté au centre national de presse Norbert Zongo.

Dans le rapport, il ressort que la moyenne de la moyenne nationale de la liberté de la presse a dégringolé de 2,5 en 2019 à 2,41 sur 5 en 2020. Et même si derrière cette chute, les acteurs s’accordent à dire que la situation est plutôt bonne, le rapport fait ressortir les obstacles ou faiblesses liées à ce recul. Selon le communicateur Dr Lassané Yaméogo, il s’agit entre autres de l’inadéquation du régime fiscal, les formes et actes de violation de la liberté de la presse. A ce sujet, 2020 a connu une valse de journalistes et techniciens des médias publics avec près de 370 agents affectés dans des services administratifs. Il y a eu également quatre cas d’intimidation et/ou de menace de mort à balle réelle, un cas de cambriolage et deux cas de condamnation, à Ouaga et à Diébougou.

Parmi les autres obstacles constatées et qui justifient ce recul de la moyenne, il y a la précarité des journalistes avec des salaires bas et une non-effectivité de la convention collective, le difficile accès à l’information publique (la loi 051-2015/CNT portant droit d’accès à l’information publique et aux documents administratifs, n’est toujours pas suivie d’un décret d’application), l’absence de soutien du marché de publicité par les agences de publicité et assimilés, l’absence d’indice d’audience, de chiffres de tirage et de statistiques sur la consommation des médias électroniques, etc.

Qu’à cela ne tienne, le président du Conseil supérieur de la communication (CSC), Mathias Tankoano, a aussi salué le bon classement du Burkina Faso. Pour lui, ce classement traduit la synergie d’actions entre le régulateur et les organisations professionnelles de médias.

Rosine COULIBALY

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