Le directeur général du Conseil burkinabè des chargeurs (CBC), Dr Kassoum Traoré et le Président-directeur général (PDG) de « Ghana Shipper’s Authority », l’équivalente du CBC au Ghana, Kwesi Baffour Sarpong, ont signé un protocole d’accord et de coopération, mardi 5 novembre 2024, à Ouagadougou.
Le Burkina Faso exploite, il y a belle lurette, les ports de Takoradi et de Tema, au Ghana. Pour mieux coordonner les interventions sur les corridors Ouagadougou-Tema et Ouagadougou-Takoradi, le Conseil burkinabè des chargeurs (CBC) et
« Ghana Shipper’s Authority », l’équivalente du CBC au Ghana, ont signé un protocole d’accord et de coopération. La signature de ce protocole est intervenue, mardi 5 novembre 2024, à Ouagadougou, entre le Directeur général (DG) du CBC, Dr Kassoum Traoré et le Président-directeur général (PDG) du « Conseil ghanéen des chargeurs », Kwesi Baffour Sarpong.
Avant que les deux parties n’apposent leurs signatures sur les documents, les deux premiers responsables des structures sœurs de chargeurs ont magnifié l’excellence des relations commerciales entre le pays des Hommes intègres et celui de Kwamé Nkrumah. Puis, les transporteurs, les transitaires et les chauffeurs routiers ont exposé les tracasseries et les difficultés diverses qu’ils vivent sur ces corridors. C’est le cas du président de l’Union des conducteurs routiers du Burkina (UCRB), Brahima Rabo, qui a avancé que quand on parle de conseil des chargeurs, ce sont les conducteurs, les transporteurs, les transitaires et les chargeurs eux-mêmes.
Lever les contraintes
« Chaque acteur a ses préoccupations. C’est la première fois que nous nous rencontrions. J’attends vivement que les contraintes telles que le manque de repos sur les routes et de lieux de stationnement ainsi que des retards au niveau des frontières, soient levées par ce protocole », a-t-il souhaité. Aux dires du DG du CBC, le Burkina Faso utilise le port du Ghana comme transit pour des marchandises en provenance de l’Asie et de l’Europe. « Depuis longtemps, le port du Ghana est important pour le Burkina Faso, en matière de gestion de son fret.
Etant donné que nous comptions véritablement sur ce port, aujourd’hui, nous ne manquons pas de difficultés auxquelles il y a lieu de s’asseoir pour trouver des solutions », a relevé Dr Kassoum Traoré. En entérinant l’accord de partenariat, selon lui, les deux structures pourront agir en synergie pour résorber les entraves, notamment, les tracasseries, les paiements indus, les pratiques anormales, etc. « Il faut d’abord signaler qu’il s’agit d’une deuxième révision du protocole, la première ayant eu lieu en 2018.
Pour, aujourd’hui, tenir compte de la reconfiguration régionale et de la structure du commerce international, il fallait relire ce protocole pour être en phase avec la nouvelle donne », a déclaré le DG du CBC. Il a espéré que cette collaboration renouvelée puisse permettre au CBC et à « Ghana Shipper’s Authority » d’accomplir convenablement leurs missions respectives et de favoriser les chargeurs dans l’acheminement du fret, dans des conditions normales et règlementaires.
Quant au PDG de « Ghana Shipper’s Authority », il a indiqué que la signature du protocole d’accord et de coopération est un pas en avant dans les relations entre le CBC et « Ghana Shipper’s Authority ». « Avec la révision de l’établissement de Ghana Shipper’s Authority, cela donne plus de force à intervenir pour relever les défis relatifs au transit et au fret au profit des chargeurs au port du Ghana et le long des corridors », a-t-il soutenu.
Kwesi Baffour Sarpong a, par ailleurs, assuré que le Ghana va offrir des garanties pour sauvegarder les intérêts de part et d’autre, dans le cadre de la nouvelle loi. Dans ses missions d’accompagnement des acteurs de la chaîne des transports, le CBC a inscrit dans son plan stratégique de développement 2022-2026, à son axe stratégique n°3 : « Le développement des synergies et partenariats stratégiques pour le CBC, l’amélioration et l’efficacité des échanges commerciaux entre les pays ».
Boukary BONKOUNGOU