Le Ministère de la Jeunesse et de la Promotion de l’Entrepreneuriat des jeunes a organisé le jeudi 15 août 2020 à Ouagadougou, la cérémonie marquant le démarrage des activités de l’Agence nationale de la formation professionnelle (ANFP).
L’Agence nationale de la Formation professionnelle (ANFP) a le feu vert pour démarrer ses activités. Le lancement a eu lieu le 15 octobre 2020 au Centre régional de formation professionnelle de Ouagadougou, le jeudi 15 octobre 2020. Une cérémonie qui a vu la présence des autorités administratives, des membres du gouvernement et des partenaires techniques et financiers. Selon le directeur général de l’ANFP, Brice Noël Yogo, l’Agence est un établissement public de l’Etat à caractère administratif, chargée de coordonner la mise en œuvre opérationnelle de la formation professionnelle initiale et continue répondant aux besoins de l’économie.
Le ministre en charge de la jeunesse (centre), Salifo Tiemtoré
a décliné la vision du Président du Faso pour
la promotion de la Formation professionnelle.
Le dispositif de l’ANFP est composé de 13 centres régionaux de formation professionnelle, hérite de l’agence nationale pour l’emploi avec une capacité d’accueil théorique de 2100 places pédagogiques, 2 centres provinciaux de formation professionnelle avec une capacité théorique de 625 places pédagogiques, 2 centres communaux rétrocéder au ministère en charge de la jeunesse et 2 nouveaux centres provinciaux à Pô et à Bagré. A propos des offres de formation professionnelle, celles de l’ANFP se composent de formation initiale, de formation continue, de formation modulaire qualifiante d’apprentissage et de perfectionnement. L’Agence dispose de 16 métiers que sont la mécanique automobile, la mécanique cyclomoteur, la menuiserie métallique, la maçonnerie construction, la mécanique rurale.
Outre le métier de la coupe couture, la menuiserie bois, l’électricité bâtiment et solaire, la plomberie sanitaire, l’informatique bureautique, l’ANFP compte des métiers comme la maintenance informatique et bureautique, le dessin bâtiment, le froid et climatisation, l’électronique, la coiffure et la mécanique générale. Parlant du corps enseignant de l’agence dont il assure la direction, Brice Noël Yogo a confié que sa structure compte 139 formateurs hautement qualifiés et un personnel administratif d’une cinquantaine de personnes.
Des difficultés de l’ANFP
Le ministre en charge de la jeunesse, Salifo Tiemtoré a souligné que la création de l’ANFP vise à répondre aux faiblesses structurelles du système éducatif burkinabè en matière de formation technique et professionnelle. Pour lui, l’idée est d’aboutir à l’avenir à un sous-secteur de la formation professionnelle plus intégrée et plus apte à soutenir les actions de développement. Ce, par la mise à disposition de l’économie nationale, une masse critique de techniciens de base et d’artisans compétents dans tous les corps de métiers susceptibles de valoriser le potentiel économique du Burkina Faso.
Les apprenants ont reçu des kits d’installation
au cours de la cérémonie.
Le directeur général de l’ANFP, Brice Noël Yogo a saisi l’occasion pour énumérer quelques difficultés que rencontre son agence. Il s’agit entre autres de la non viabilisation en eau et électricité de certains centres provinciaux, l’absence de clôture de la quasi-totalité des centres provinciaux de formation, l’absence de référentielle de formation, et de certification dans plusieurs métiers, le manque de formation continue de personnelles. « D’autres difficultés sont liées à la faible allocation budgétaire de l’Etat et à la faible mobilisation des recettes propres de l’ANFP puisque dans les provinces, les frais de formation s’élèvent à 25 000 F CFA. » a-t-il souligné.
La représentante des apprenants de l’ANFP, Carelle Bamogo a exprimé sa gratitude à l’endroit des autorités et les membres du gouvernement pour avoir rendu possible la création d’une structure entièrement consacrée au développement des compétences techniques et professionnelles. Pour elle, cette initiative mérite d’être saluée car elle leur donne l’occasion d’apprendre et d’entreprendre. Néanmoins, elle a plaidé auprès des autorités pour plus d’accompagnement car durant la formation, les apprenants font face à des difficultés qui freinent leur insertion sociale. La désuétude de certains équipements et matériels didactiques, l’insuffisance de la matière d’œuvre et le faible accompagnement des apprenants en kit minimum d’installation à la fin de la formation sont autant de contraintes qu’elle cité. Dans la foulée, des kits d’installation ont été remis à des apprenants.
Kiswendsida Myriam OUEDRAOGO