L’Association « les Fasoïstes » a procédé ce jour 13 juin 2021 à Ouagadougou, au lancement officiel de la journée de promotion de l’entrepreneuriat de la jeunesse Fasoïste. Cette rencontre a connu la présidence du Ministre de la jeunesse et de la promotion de l’entrepreneuriat des jeunes, Salifo Tiemtoré.
C’est dans une salle bondée de monde que l’Association, les Fasoïstes a tenu sa journée de promotion de l’entrepreneuriat de la jeunesse Fasoïste. A l’occasion, l’association a lancé des projets dits mineurs.
Il s’agit de l’initiative ‘’un jeune, un mentor’’ qui vise à accompagner 10 jeunes avec la somme de 100 000 F CFA chacun pour leur permettre de développer des projets, ‘’la carte verte’’ qui présente des avantages sociaux sur le point du déplacement des jeunes, de leur mobilité ou l’acquisition des motos, le ‘’coffret du jeune cireur’’ qui devra permettre aux jeunes de sortir de la misère et diminuer la présence des enfants dans les rues et l’installation du club des jeunes entrepreneurs Fasoïstes.
Serge Compaoré, président national des Fasoïstes.
Pour Bazié Gilbert, un des bénéficiaires, les Fasoïstes ont fait œuvre utile en leur octroyant ces aides financières qui vont sans aucun doute contribuer à booster leurs activités. « Je fais la coiffure pour homme. Je fais du commerce d’habits également. Je suis très content ce matin. Je remercie Dieu et l’association pour cette initiative. Cette somme de 100 000 F CFA va relancer mes activités », a confié le jeune Bazié.
La marraine, Zalissa Koumaré remettant le coffret du jeune cireur.
Abondant dans le même ordre d’idée, Yacouba Ouédraogo est mécanicien auto. Il a surtout traduit toute sa reconnaissance à l’association pour avoir eu cette idée qui va permettre à beaucoup de jeunes d’avoir de l’espoir et rêver d’un avenir radieux dans l’entrepreneuriat. « Je suis un mécanicien. Je suis content et je remercie les premiers responsables qui ont porté leur choix sur moi. Ce chèque d’une valeur 100 000 F CFA va nous permettre d’améliorer notre métier. De nos jours, si tu veux entreprendre et que tu n’as pas d’argent ou que tu es à cours d’argent, tu ne peux rien faire sauf si par chance, tu reçois du soutien. Nous sommes prêts à travailler pour qu’ils soient fiers de nous », a soutenu Yacouba Ouédraogo.
« L’objectif de cette journée est de promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes au Burkina Faso en général et les membres de l’association en particulier à travers le lancement de plusieurs projets mineurs qui sans doute seront un socle et un catalyseur dans la lutte contre le chômage en milieu jeune », a déclaré le président de l’association, Serge Compaoré.
Bruno Dipama (droite) recevant une attestation de reconnaissance des mains du président des Fasoïstes.
Il a justifié l’idée de promouvoir l’entrepreneuriat à travers des actions dites mineures par le fait que les Burkinabè ont une culture du fonctionnariat qui amène l’Etat à former plus de généralistes que de professionnels. « L’Etat, grand employeur de ces généralistes, a une capacité d’absorption très limitée, laissant les jeunes sans emploi », a soutenu M. Compaoré.
Le ministre en charge de la jeunesse, Salifo Tiemtoré a encouragé et félicité les organisateurs qui ont eu cette vision. « Aujourd’hui, au niveau du secteur public pour embaucher les gens, ça devient de plus en plus difficile et lancer donc une journée de promotion de l’entrepreneuriat est une belle initiative », a-t-il dit. Et d’ajouter : « les organisateurs n’ont pas seulement lancé. Ils ont joint l’acte à la parole en faisant en sorte que cent 10 jeunes puissent avoir de l’argent pour démarrer au moins une activité ».
La représentante des parrains, Zalissa Koumaré/Ouillio, ambassadrice women in Africa Burkina Faso, a expliqué que les parrains ont décidé d’accompagner les Fasoïstes pour l’originalité des différents projets qu’ils ont développés ; car pour elle, les membres de l’association ont une vision, des objectifs et ils se donnent les moyens propres à eux pour les réaliser. « C’est pour cela que nous nous sommes sentis dans l’obligation d’être avec eux parce que nous savons qu’accompagner la jeunesse d’aujourd’hui, c’est accompagner l’avenir du pays », a dit Mme Koumaré.
Elle a saisi l’occasion pour insister sur la nécessité pour les jeunes de prendre au sérieux les filières entrepreneuriales.
Kiswendsida Myriam OUEDRAOGO
