Le ministère de l’Agriculture, des Aménagements Hydro-agricoles et de la Mécanisation à travers la Direction générale des productions végétales a organisé une session d’information sur le mécanisme de distribution des intrants et équipements agricoles au profit des journalistes, ce vendredi 25 juin 2021 à Ouagadougou.
Le ministère de l’Agriculture, des Aménagements Hydro-agricoles et de la Mécanisation veut mieux gérer la distribution des intrants et équipements agricoles. Il a mis en place un mécanisme de distribution électronique. Afin de permettre aux hommes de médias de mieux connaître ce nouveau système, le département de Salifou Ouédraogo a organisé une rencontre d’échanges, ce vendredi 25 juin 2021, à Ouagadougou.
Selon directeur générale des productions végétales, Pascal Soubéiga a expliqué que l’approche développée dans ce mécanisme se base sur le principe de distribution électronique et vise à mettre en place un système de distribution approprié basé sur l’équité, la transparence et une définition claire des rôles des parties prenantes. Le choix des bénéficiaires est basé sur le recensement des producteurs des quatre régions d’intervention du PRéCA et de 9 régions couvertes par le Recensement général de la population et de l’habitation à travers son module agricole.
Des informations données lors du point de presse, il est ressorti que la distribution des appuis aux ménages bénéficiaires s’opère à travers un système d’envoi des bons par SMS et de paiement par Orange money. Chaque ménage sélectionné reçoit par SMS un code-bon indiquant la quantité d’intrants et d’équipements ainsi que le montant qu’il doit payer avant l’enlèvement de son kit. Le SMS indique également le numéro de téléphone d’un agent d’agriculture à contacter en cas de besoin.
A l’issue de cette étape, le bénéficiaire reçoit un code de paiement qui constitue le récépissé de paiement. Pour rentrer en possession des intrants et équipements agricoles qui lui sont destinés, le bénéficiaire se rend au magasin de distribution où il présente son code-bon bénéficiaire et son code de paiement au distributeur mandaté par le ministère de l’agriculture.
Pour Pascal Soubéiga, ce mécanisme permet sans doute de lutter contre le détournement des produits. « Cette méthode permet de suivre les transactions en temps réel. On n’a pas besoin d’attendre la fin de l’opération pour faire le bilan », a-t-il indiqué. Et d’ajouter : « Les quantités dont nous disposons ne permettent pas de donner à tout le monde. Mais on doit donner à des gens quand même. On fait un tirage aléatoire, mais on fait en sorte que ceux qui ont bénéficié l’année dernière ne puissent pas bénéficier cette année. Progressivement chacun finira par être tiré. C’est ça aussi la réalité », a avancé le directeur général des productions végétales.
A la question de si les zones en proie au terrorisme sont prises en compte, Pascal Soubéiga a répondu par l’affirmative. Le directeur général des études et des statistiques sectorielles (DGESS), Yves Gérard Bazié, a précisé que cette formule vise à appuyer les producteurs vulnérables qui disposent d’une superficie de moins de cinq hectares.
Sur la question des difficultés d’accès au réseau des téléphones mobiles dans certaines zones, le directeur des services informatiques, Wilfried Nabolé a laissé entendre que les producteurs sont invités à inscrire l’ensemble de leurs numéros de téléphone tout réseau confondu, afin d’accroitre les chances de réception du bon sous forme de message électronique.
Pour le cas des messages supprimés et messages non reçus, le producteur peut s’adresser aux correspondants informatiques déployés dans toutes les communes, afin de recevoir à nouveau le message après vérification, indique Wilfried Nabolé.
B.G