Le Centre des opérations de réponses aux urgences sanitaires (CORUS) était face à la presse ce lundi 21 décembre 2020 pour le traditionnel point de presse sur la situation du Covid-19 au Burkina Faso. Ce point de presse a été animé par le Dr Brice Bicaba, directeur du CORUS et Larba Sawadogo, représentant le secrétariat exécutif du Comité national de gestion de la pandémie du Covid-19.
A la date du 21 décembre 2020, la situation de la maladie à coronavirus fait était de 141 nouveaux cas confirmés, 99 guérisons et aucun décès enregistré. Le nombre de cas actifs se chiffre à 1467. Ce point a été fait ce jour 21 décembre au cours du traditionnel rendez-vous du Centre des opérations de réponses aux urgences sanitaires (CORUS) avec la presse.
Le directeur du CORUS, Dr Brice Bicaba, par ailleurs président du Comité sectoriel Santé a fait remarquer une hausse du nombre des personnes infectées et une expansion des zones touchées. « L’évolution hebdomadaire des cas au Burkina Faso montre qu’il y a eu plusieurs pics. Le premier pic se situe au mois d’avril, le second au mois de septembre et le troisième pic qui est le plus élevé est celui de décembre », a déclaré Dr Bicaba.
Aussi, il a confié que le centre a accru le nombre de tests réalisés par jour avec une moyenne de 15 000 tests par mois. A titre d’exemple, en septembre, il y a eu 13.345 tests, 8499 en octobre, en novembre 81.879 et 15.200 en décembre. Pour Dr Brice Bicaba, les hypothèses pour expliquer cette augmentation sont entre autres les facteurs climatiques, la poussière, l’harmattan, le non-respect des mesures barrières, les grands rassemblements, la porosité des frontières.
Parlant des défis du CORUS à ce jour, il évoqué la maitrise de la réduction des nouveaux cas, la maitrise de la létalité, le respect des mesures de prévention à travers le port de masques, la distanciation sociale, le lavage des mains et l’application du gel hydroalcoolique et le renforcement des capacités des laboratoires. « Les difficultés liées à la riposte à la Covid-19 sont l’augmentation de la demande en tests avec plus de 1000 tests par jour, la fatigue au niveau des équipes de riposte, l’approvisionnement en intrants et en équipements et l’arrêt des équipes d’intervention rapides », a révélé le président du Comité sectoriel Santé.
Qu’à cela ne tienne, il a annoncé un certain d’actions visant à rompre la chaîne de transmission communautaire du virus. Il s’agit du renforcement des capacités opérationnelles des centres de santé avec 82 lits de réanimation, l’installation de 46 respirateurs, 52 concentrateurs d’oxygène et la formation de plus de 4 000 agents de santé.
Toujours dans la perspective de la maîtrise de la pandémie, Dr Brice Bicaba a informé que le Burkina Faso envisage l’introduction du vaccin dans le pays, renforcer les prises en charge des laboratoires, la tarification des tests pour les voyageurs et de poursuivre les engagements communautaires.
Quant à Larba Sawadogo, le représentant du membre du secrétariat exécutif du comité national de gestion de la pandémie du Covid-19, il a fait savoir que depuis l’apparition de la maladie du coronavirus, le gouvernement a procédé à plusieurs plans de riposte. « Le secrétariat exécutif travaille avec cinq comités sectoriels qui sont : le comité sectoriel santé, liberté publique réponse communautaire, opération et développement, assistance humanitaire et communication », a-t-il confié.
A la question de savoir si le gouvernement prendra des mesures contraignantes comme le confinement ou la fermeture d’écoles ou débits de boisson, Larba Sawadogo s’est voulu rassurant. Pour lui, il ne pas sied d’envisager encore ces mesures contraignantes. « Nous connaissons les conséquences et c’est pour cela que nous pensons qu’il y a lieu de sensibiliser davantage pour le respect des mesures barrières notamment le port du masque, le lavage des mains, etc. », a expliqué M. Sawadogo.
Kiswendsida Myriam OUEDRAOGO