Chantier du pont de Tarfila : l’ouvrage de secours en fin octobre

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Le ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Adama Luc Sorgho était sur le chantier du pont de secours de Tarfila, sur l’axe Banfora Bobo-Dioulasso, à une dizaine de kilomètres de la cité du Paysan noir, samedi 19 octobre 2024. Les techniciens sont à pied d’œuvre pour livrer l’ouvrage et permettre le trafic sur cet axe dans de brefs délais.

Les travaux de réalisation du pont de secours de Tarfila, localité située à une dizaine de kilomètres de Banfora, sur la route nationale 7 (Bobo-Dioulasso Banfora) sont assez avancés. C’est le constat fait par le chef du département des Infrastructures et du Désenclavement, samedi 19 octobre 2024, sur le chantier. Ce sont des techniciens à pied d’œuvre déterminés à livrer l’ouvrage dans de meilleurs délais.

Fort de constat et de la détermination des ouvriers, le ministre Sorgho a promis que tout est mis en œuvre pour terminer l’ouvrage au cours de ce mois d’octobre 2024. Ce pont de secours, aux dires du directeur des pistes rurales, Moumouni Ilboudo, est un ouvrage qui est conçu pour des charges réglementaires et fonctionne comme tous les autres ouvrages du réseau routier. Ce pont métallique en caisson, a poursuivi le directeur des Pistes rurales, mesure 23,60 mètres de long et 8 mètres de large.

« Bientôt le pont métallique sera rassemblé. Deux poutres reposeront sur des massifs déjà en place. La chaussée sera rétrécie au niveau du pont et le croisement y sera interdit », a fait savoir Moumouni Ilboudo. Le directeur général de l’entretien routier, Salo Péceré, a indiqué que les difficultés du démarrage des travaux du pont de secours sont dues à la mobilisation du matériel de Ouagadougou sur le site de Tarfila.

« A cela, il faut ajouter la faible opérationnalité de la brigade du ministère liée au manque de matériel. C’est d’ailleurs la grue du Génie militaire qui est venue nous prêter main-forte pour la réalisation de ces travaux », a-t-il soutenu même s’il conjugue ces difficultés au passé. En attendant, Adama Luc Sorgho a rassuré que des efforts sont entrepris pour faciliter la circulation sur la voie de contournement.

C’est dans ce sens que le ministre, afin de garantir une certaine fluidité sur cette déviation, a invité les usagers et principalement les gros-porteurs au respect « strict » des consignes des techniciens et des Forces de défense et de sécurité (FDS). Emporté par les eaux de pluies diluviennes des mois de septembre et d’octobre 2024, le pont de Tafila est coupé en deux, rendant la circulation impossible sur la RN7, depuis le 8 octobre 2024.

Des mesures pour minimiser les risques

La dégradation du réseau routier burkinabè à la suite des pluies diluviennes est l’une des conséquences du changement climatique, à en croire le ministre des Infrastructures et du Désenclavement. Cette situation, à ses dires, a conduit son département à prendre plus de dispositions pour minimiser les éventuels risques.

« Sur instruction du président du Faso, nous allons mettre davantage l’accent sur le suivi du réseau. Ce suivi permettra de faire la situation de dégradation et des points faibles de chaque ouvrage en vue d’intervenir immédiatement en cas de dégradation », a déclaré Adama Luc Sorgho. Pour ce faire, a poursuivi M. Sorgho, les techniciens des services régionaux du département des infrastructures sont mobilisés pour communiquer à temps réel la situation des dégradations du réseau routier de leur ressort territorial.

Ainsi, le ministère disposera d’une base de données fiables des dégradations des 15 200 km environ de réseau routier », s’est convaincu le ministre. Deux brigades seront acquises selon l’annonce du chef de département des Infrastructures pour, non seulement la réalisation de travaux, mais aussi intervenir en cas d’urgence sans attendre obligatoirement l’intervention d’une entreprise.

Dans la liste des mesures, Adama Luc Sorgho a aussi informé que le ministère envisage de disposer dans chaque région un pont mobile métallique pour qu’en cas de situation d’urgence l’on ne soit pas obligé de déployer le matériel depuis Ouagadougou. Enfin, dans le cadre du Projet de réhabilitation des routes Bobo Banfora-Frontière de la Côte d’Ivoire et de l’axe Banfora-Orodara (PRéBBO), il est prévu en 2025 la réhabilitation de la RN7 ainsi que la construction et le bitumage de la route Orodara-Banfora.

Mamadou YERE

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