La ministre de la Santé, Pr Claudine Lougué/Sorgho a animé une conférence de presse, le lundi 10 août 2020 dans l’enceinte de son département à Ouagadougou. Il s’est agi pour elle, d’informer les hommes et femmes de médias sur le lancement de la campagne nationale « Plus fort avec le lait maternel uniquement (PFLMU)».
La campagne « Plus Fort Avec Le Lait Maternel Uniquement », a été lancée par le gouvernement du Burkina Faso, avec le soutien de l’UNICEF et l’initiative Alive and Thrive le 29 juin dernier. Elle vise à encourager des politiques favorables à l’allaitement exclusif et des changements sociaux pour arrêter de donner de l’eau aux nourrissons de moins de six mois. Par ailleurs, elle a pour objectif de mobiliser les partenaires, les entreprises, les communautés et les familles à s’assurer que les mères reçoivent les informations adéquates et le soutien dont elles ont besoin pour adopter la pratique de l’allaitement exclusif et ainsi donner à leurs enfants le meilleur départ dans la vie.
Des objectifs qui permettront d’accroitre le taux d’allaitement exclusif de 59% en 2019 à 65 % d’ici à la fin de la campagne prévue en 2021. Toutes ces informations ont été données lors de la conférence de presse tenue le 10 août 2020. Un point de presse animé par la ministre de la santé, Pr Léonie Claudine Lougué/Sorgho entourée de ses collaborateurs et des premiers responsables de l’UNICEF et d’Alive and Thrive. Selon Pr Lougué, au Burkina Faso, 4 nourrissons allaités sur 10 reçoivent d’autres liquides et aliments au cours des six premiers mois de vie. « La pratique du don de l’eau pendant les six premiers mois de vie du nourrisson a été identifiée comme le principal obstacle qui remet en cause l’exclusivité de l’allaitement dans la région. Or, les pratiques d’allaitement inadaptées augmentent le risque de malnutrition due aux apports nutritionnels insuffisants et aux maladies. Elles sont considérées comme étant responsables d’environ 35% des décès des enfants de moins de cinq ans et de 11% du poids global de la morbidité », a soutenu la ministre de la santé.
Elle a fait comprendre que la campagne PFLMU constitue une porte d’entrée pour encourager un dialogue politique, social, communautaire et familial autour de la promotion de l’allaitement exclusif qui s’intègre dans le plan de passage à l’échelle de promotion des pratiques optimales d’alimentation du nourrisson et du jeune enfant (ANJE, 2013-2025). « Les journalistes peuvent nous aider dans l’atteinte de nos objectifs. Je souhaite donc qu’ils prennent à bras le corps et le problème afin de contribuer à sa résolution », a déclaré l’animatrice principale de la conférence de presse. De l’avis de Pr Léonie Claudine Lougué/Sorgho, cette campagne interpelle tous les acteurs à mettre l’accent sur le plaidoyer et la communication sous toutes ses formes.
Elle a souligné que tous les acteurs peuvent et doivent promouvoir l’allaitement exclusif en tant que membre de la cellule familiale ou de la communauté, en tant que professionnel de la santé, de la communication, de l’éducation ou de tout autre secteur du développement juste en utilisant l’outil nécessaire le plus ‘’puissant’’ qu’est la voix. La directrice de la nutrition, Estelle Bambara a précisé que pour la présente campagne, beaucoup d’actions seront menées. Il s’agit entre autres, d’actions de plaidoyer ciblant principalement les décideurs politiques, les leaders religieux, des activités de communication pour le changement social et de comportement ciblant les donneurs de soins.
Michel BADO